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Vue du centre de Londres. |
Selon ce document de l'Observatoire des migrations britannique, les immigrés originaires de Pologne, Roumanie, Espagne, Hongrie, Portugal et Italie représentent à eux seuls 80% de l'augmentation enregistrée entre 2011 et 2015.
"Il n'y a pas un facteur unique qui attire les immigrés européens au Royaume-Uni, mais une combinaison de facteurs économiques et sociaux", explique l'Observatoire, une autorité indépendante basée à l'Université d'Oxford.
Le rapport souligne ainsi que, fin 2015, 71% des immigrés provenant de l'UE et s'installant au Royaume-Uni pour au moins un an déclaraient y venir "pour le travail", une majorité d'entre eux (58%) indiquant même avoir déjà une embauche en vue.
De fait, le taux d'emploi pour ces populations est sensiblement supérieur à celui des Britanniques. Il était de 90% pour les hommes immigrés en 2015, contre 78% pour les Britanniques, et de 75% pour les femmes, contre 70% pour les Britanniques.
Outre le faible taux de chômage au Royaume-Uni -5,1% en janvier-, les immigrés sont attirés par les salaires.
Les "recherches empiriques ont montré que la différence de salaires entre les pays était un facteur important des migrations", souligne l'Observatoire, notant que les revenus au Royaume-Uni sont 1,8 fois plus élevés qu'en Pologne et 4,2 fois plus qu'en Roumanie.
Si l'attractivité économique du Royaume-Uni explique en grande partie l'immigration, l'anglais, et l'opportunité d'apprendre cette langue utilisée dans le monde entier, joue également un rôle.
L'observatoire relativise en revanche l'attractivité du modèle social britannique en soulignant l'absence de données concrètes sur son impact, alors que le gouvernement conservateur de David Cameron affirme régulièrement qu'il est l'une des raisons principales expliquant les flux migratoires.
Le thème de l'immigration sera l'un des principaux enjeux du référendum du 23 juin lors duquel les Britanniques doivent se prononcer pour ou contre un maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne.
AFP/VNA/CVN