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Des gens se réunissent dans un abri le 14 avril à Mashiki dans la préfecture japonaise de Kumamoto après un tremblement de terre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Le bilan s'établit pour le moment à neuf morts", a déclaré le 15 avril par téléphone un fonctionnaire du centre de gestion des désastres de la préfecture de Kumamoto, sur l'île de Kyushu.
Quelques 761 personnes ont été blessées, dont au moins 44 grièvement, a annoncé le 15 avril le porte-parole du gouvernement, Yoshihido Suga.
L'exécutif a déclaré l'état de catastrophe naturelle et dépêche sur place des moyens supplémentaires d'intervention et secours, dont des soldats des forces d'autodéfense, a-t-il précisé.
"Les secousses ont fait des victimes et j'adresse mes condoléances à leurs proches. Nous allons tout faire pour éviter une seconde catastrophe à cause des répliques et répondre de façon adaptée aux besoins des personnes affectées", a déclaré le Premier ministre, Shinzo Abe, vendredi matin 15 avril.
"Nous avons localisé divers dégâts avec un hélicoptère des forces d'autodéfense doté d'un système à infrarouge et des personnes sont peut-être bloquées sous des décombres. Il est à craindre que le bilan ne s'alourdisse", avait dit plus tôt le ministre de la gestion des désastres, Taro Kono.
Des dizaines de maisons ont été totalement ou en partie détruites, et plusieurs incendies se sont déclarés, d'après les médias citant les services de secours et autorités locales.
La préfecture de Kumamoto envisageait en outre le 15 avril d'évacuer un hôpital susceptible de s'effondrer, selon la NHK.
Quelque 40.000 personnes se sont réfugiées dans plusieurs centaines de centres ouverts dans des bâtiments publics où elles ont reçu vivres et couvertures.
Le premier séisme est survenu le 14 avril à 21h26 (12h26 GMT). Il a été suivi d'un très grand nombre de secousses secondaires dont une de magnitude 5,7 à 22h07, une autre de 6,4 peu après minuit (14 avril à 15h00 GMT) puis encore de magnitude 4,8 le 15 avril à 01h53 (14 avril à 16h53 GMT), a précisé l'agence de météorologie japonaise.
La NHK a diffusé d'impressionnantes images des secousses, grâce à ses caméras qui se déclenchent automatiquement dans ces circonstances.
Elle a aussi montré vendredi 15 avril en début de journée des images prises par
hélicoptère du chateau de la ville de Kumamoto dont une partie du toit et des murs ont été fortement endommagés.
"N'approchez pas des bâtiments fragilisés et de ce fait dangereux, car il est très possible que se produisent encore de fortes secousses", a insisté un responsable de l'agence de météo lors d'une conférence de presse le 15 avril à l'aube.
Pas d'anomalies recensées dans les centrales nucléaires
Ces secousses sont causées par une faille active, selon les sismologues. Le système d'avertissement précoce a permis à plusieurs reprises de prévenir les habitants quelques secondes avant qu'ils ne soient secoués, via les smartphones et médias.
La chaîne NHK a en outre diffusé des images prises après le déraillement d'un train à grande vitesse Shinkansen, qui ne transportait pas de passagers. Le trafic ferroviaire a été interrompu pour vérification des voies, comme c'est le cas à chaque tremblement de terre dans l'archipel.
Selon l'agence de météorologie, les secousses ont été très fortes par endroits, d'une intensité égale à celle du séisme du 11 mars 2011.
Au moins 14.000 foyers ont été privés d'électricité et des coupures de gaz ont aussi été signalées. Certaines routes semblent abimées, selon les images des télévisions.
La compagnie qui alimente la région, Kyushu Electric Power, a assuré qu'aucune anomalie n'avait été relevée dans la centrale nucléaire de Sendai où se trouvent les deux seuls réacteurs du Japon en service. "La centrale fonctionne pour le moment normalement", avait dit dans la soirée un responsable de la centrale.
Il n'y a pas non plus de dégâts ni d'anomalies dans les autres installations nucléaires situées dans la région secouée, à savoir celles d'Ehime et Genkai, selon les informations rapportées par les opérateurs.
Une cellule de crise a été immédiatement créée par le gouvernement avec les principales autorités concernées.
AFP/VNA/CVN