>>Inde : l'enquête sur l'incendie meurtrier vise les responsables du temple
Des policiers indiens sont assis, le 11 avril, devant le temple hindou de Puttingal, au lendemain de l'incendie déclenché par l'explosion d'un entrepôt des feux d'artifice. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'explosion d'un entrepôt de feux d'artifice a détruit des bâtiments en béton du complexe abritant le temple hindou de Puttingal, dans l'État du Kerala, où des milliers de personnes s'étaient rassemblées dans la nuit de samedi à dimanche pour assister au spectacle. "Nous avons arrêté 13 hommes et d'autres arrestations vont suivre", a déclaré le chef de la police judiciaire du Kerala, M. Ananthakrishnan.
Parmi les suspects, cinq responsables du temple et des fournisseurs du feu d'artifice s'étaient rendus mardi à la police après avoir disparu peu après l'accident. Cinq autres employés du temple qui avaient participé au tir des feux d'artifice ont par ailleurs été entendus lundi 11 avril par la police avant d'être relâchés sans être poursuivis.
La puissante explosion qui a déclenché la catastrophe pourrait être due au tir d'une fusée dans le bâtiment où étaient entreposés les feux d'artifice en attente d'être tirés.
Le nouveau bilan officiel était mardi 12 avril de 111 morts, après la mort de deux personnes hospitalisées, et plusieurs centaines de blessés. Des témoins ont raconté que l'explosion avait projeté des morceaux de béton et des tuiles de toit sur la foule prise de panique. La police cherche à déterminer qui a décidé de tirer ce feu d'artifice en dépit du refus des autorités du district de l'autoriser. Incendies et bousculades sont fréquents dans les temples notamment lors d'événements religieux en Inde, souvent à cause de mesures de sécurité laxistes.
La Haute cour du Kerala, sur l'injonction d'un juge, a décidé mardi 12 avril l'interdiction de tous feux d'artifice dans les temple de cette province après le coucher du soleil, selon l'agence Press Trust of India.