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Fatima, six ans, de Khartoum, se tient dans une salle de classe vide dans l'espace d'apprentissage sécurisé soutenu par l'UNICEF dans l'État de Kassala, au Soudan. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La présidente du Comité des droits de l'enfant, Ann Marie Skelton, a fait part lundi 13 janvier de son "inquiétude" face aux conflits au Moyen-Orient et en Afrique, soulignant les pertes humaines "importantes", notamment parmi les enfants à Gaza, et les violences au Soudan et en République démocratique du Congo (RDC).
Selon Ann Marie Skelton qui s'exprimait à l'ouverture des travaux de la 98e session du Comité, "le monde a été témoin au cours des derniers mois d'une augmentation continue de la violence à l'encontre des enfants, en particulier dans les zones de conflit". "Il est important que la communauté internationale redouble d'efforts pour s'attaquer à ce problème", a-t-elle plaidé.
Au Moyen-Orient, le conflit s'est aggravé de manière alarmante. Les derniers chiffres officiels font état de plus de 45.000 morts palestiniens à Gaza, les enfants constituant une part importante des victimes.
Des violations graves à l'encontre des enfants continuent d'être constatées quotidiennement, a déploré Mme Skelton, appelant à "intensifier les efforts pour protéger les enfants et transformer les promesses internationales en mesures concrètes".
Pour l'ONU, il est impératif que les gouvernements honorent leurs engagements au titre de la Convention relative aux droits de l'enfant. La Colombie a accueilli dernièrement une conférence sur l'élimination de la violence à l'encontre des enfants, qui a réuni des représentants de plus de 130 gouvernements, ainsi que de nombreuses organisations de la société civile.
La Conférence a abouti à des résultats significatifs : sept pays se sont engagés à adopter une législation interdisant les châtiments corporels dans tous les contextes, ce qui contribuerait à protéger environ 145 millions d'enfants, et près de 50 pays se sont engagés à lancer des initiatives en milieu scolaire pour prévenir la violence à l'encontre des enfants.
"Il est impératif que les engagements pris par les États soient mis en uvre", a insisté Mme Skelton, appelant à une "collaboration continue" avec les États et la société civile pour créer des environnements nourriciers pour les enfants qui leur permettent de réaliser leur plein potentiel.
Pour l'ONU, il est impératif que les gouvernements honorent leurs engagements au titre de la Convention relative aux droits de l'enfant. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
De son côté, Anne Grandjean, la représentante du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), a attiré l'attention sur l'aggravation des violations des droits de l'enfant, avec plus de 473 millions d'enfants vivant dans des zones de conflit.
Elle a insisté sur l'importance du rôle du Comité pour tenir les États responsables et a présenté les initiatives récentes de l'UNICEF, notamment en ce qui concerne la promotion de la participation des enfants aux processus d'établissement des rapports nationaux en vue de l'examen devant le Comité, le soutien à la nouvelle observation générale sur l'accès à la justice, ou encore le développement d'un cours sur les droits de l'enfant pour son personnel.
À noter que le Comité des droits de l'enfant, qui se tient jusqu'au 31 janvier prochain au Palais Wilson à Genève, doit successivement examiner les rapports présentés, au titre de la Convention relative aux droits de l'enfant, par sept pays : Slovaquie, Erythrée, Honduras, Saint-Kitts-et-Nevis, Pérou, Gambie et Équateur.
APS/VNA/CVN