M. Zardari a fait cette déclaration pendant des entretiens à Islamabad avec Hamid Karzai, président de l'Afghanistan voisin qui lutte également contre des rebelles islamistes radicaux.
Pakistan et Afghanistan devraient "se tenir côte à côte et convaincre la communauté internationale de mettre au point un +Plan Marshall+ pour la région, afin de chasser la rébellion et ses effets une fois pour toutes", a dit selon un communiqué M. Zardari, dans une allusion au plan massif lancé à l'initiative des États-Unis pour reconstruire l'Europe occidentale juste après la Seconde Guerre mondiale.
Le président Karzai est arrivé le 10 mars à Islamabad pour une visite de 2 jours, alors que Kaboul réclame l'extradition d'un chef taliban arrêté au Pakistan. C'est la première visite de M. Karzai au Pakistan depuis sa réélection controversée l'an dernier.
Washington appelle régulièrement les 2 pays à coopérer davantage dans la lutte contre les talibans et l'extrémisme religieux.
"Les 2 pays doivent parler le même langage dans les enceintes internationales, car ils souffrent tous 2 du même mal, causé par le même état d'esprit de rébellion et d'extrémisme", a déclaré M. Zardari, en suggérant que les ministères pakistanais et afghan des Affaires étrangères travaillent ensemble pour parvenir à cet objectif. Il a appuyé une proposition de son homologue afghan visant à convoquer une "Jirga de Paix pakistano-afghane", assemblée traditionnelle de chefs tribaux et de responsables gouvernementaux des 2 pays.
Les 2 dirigeants ont également souhaité une plus grande coopération économique, "le président Karzai insistant sur un partenariat", selon le communiqué.
Le Pakistan a récemment confirmé l'arrestation du mollah Adbul Ghani Baradar, présenté par Washington et Islamabad comme le chef militaire des talibans afghans et le bras droit du leader taliban, le mollah Mohammad Omar.
Le gouvernement afghan a demandé au Pakistan son extradition, ainsi que celle d'une quarantaine d'autres personnes, dont des rebelles talibans, incarcérés dans les prisons pakistanaises.
AFP/VNA/CVN