La mission pour laquelle ce groupe de travail international était mandaté, était de trouver une solution au problème de la détention de pirates qui sont de plus en plus nombreux, a expliqué Thomas Winkler, qui dirige ce groupe et le service juridique du ministère danois des Affaires étrangères.
La communauté internationale est confrontée à un nombre grandissant de pirates capturés au large de la Somalie, zone de non-droit, en proie à la guerre civile, située en bordure d'une zone maritime empruntée par de très nombreux cargos.
M. Winkler a souligné que de nombreux pirates étaient relâchés en raison des difficultés pour les enquêteurs de disposer de preuves.
Actuellement, un total de "820 pirates somaliens sont derrière les barreaux dans 16 pays différents" a précisé ce responsable, ajoutant que le groupe de travail a dressé les premiers contours d'un cadre juridique international qui va aider à clarifier la façon dont ces pirates pourraient être détenus. "Aucun pays ne veut avoir deux, trois ou quatre cents pirates assis en prison pendant 15 à 20 ans. C'est pourquoi le système est bloqué," a-t-il ajouté.
Plus de 100 délégués de quelque 45 pays et d'organisations internationales dont l'OTAN, l'ONU, l'Union africaine et l'Union européenne, ainsi que des représentants d'armateurs et d'industries maritimes ont participé à cette réunion qui s'est déroulée jeudi et vendredi.
Il a été notamment prévu de construire deux prisons spéciales pour un coût estimé de 21 millions d'euros au Puntland et au Somaliland -deux régions somaliennes qui ont proclamé unilatéralement leur indépendance- pouvant contenir un total de 1.000 personnes condamnées pour des faits de piraterie, selon M. Winkler.
Cette réunion s'est tenue une semaine après la capture de sept Danois dans l'océan Indien par des pirates à quelque 300 milles de la côte somalienne.
AFP/VNA/CVN