D'après la télévision d'État libyenne, les forces loyales au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi ont repris Misurata, ville située à 200 à l'est de Tripoli, après plusieurs jours de combat contre les rebelles.
Cependant, selon la chaîne de télévision Al-Arabiya, la ville de Misurata est toujours sous contrôle des rebelles.
De son côté, Valérie Amos, sous-secrétaire général de l'ONU pour les affaires humanitaires et coordinatrice pour l'aide d'urgence, a demandé le 6 mars l'envoi d'une assistance humanitaire d'urgence pour les habitants de Misurata, la 3e plus grande ville du pays.
Mme Amos a visité le 5 mars la zone située à la frontière entre la Libye et la Tunisie, pour examiner les efforts d'assistance aux personnes ayant fui la Libye. "Les organisations humanitaires doivent avoir un accès urgent. Les gens sont blessés et mourants et ont besoin d'aide," a-t-elle souligné.
Le 7 mars à Genève, Mme Amos devait lancer un appel d'urgence concernant l'ensemble de la région couvrant la Libye, la Tunisie, l'Égypte et le Niger.
Par ailleurs, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a nommé l'ancien ministre jordanien des Affaires étrangères, Abdelilah Al-Khatib, au poste d'envoyé spécial pour la Libye, selon un communiqué publié le 6 mars par son porte-parole. M. Al-Khatib va "entreprendre une consultation urgente avec les autorités à Tripoli et dans la région sur la situation humanitaire immédiate, ainsi que sur les dimensions plus vastes de la crise", selon le communiqué.
Au cours d'une conversation téléphonique le 6 mars avec le ministre libyen des Affaires étrangères, Moussa Koussa, M. Ban a évoqué la détérioration de la situation humanitaire, en particulier en ce qui concerne les ouvriers migrants. Il a par ailleurs appelé les autorités à assurer la sécurité des ressortissants étrangers et à permettre aux organisations humanitaires de venir en aide à ceux qui en ont besoin.
Le 6 mars, la haut-représentante de l'UE pour les affaires étrangères, Catherine Ashton, a envoyé une mission technique en Libye. Il s'agit de la première mission internationale de ce genre depuis le début des troubles. La mission a pour tâche d'évaluer les efforts humanitaires et d'évacuation du territoire libyen afin d'apporter une assistance additionnelle. "J'ai décidé d'envoyer cette mission de haut niveau afin qu'elle puisse me fournir des informations de première main et actualisées pour la séance extraordinaire du Conseil européen sur la situation", a affirmé Mme Ashton.
XINHUA/VNA/CVN