>> Atos annonce la vente de sa filiale stratégique Worldgrid à Alten
>> Négociations exclusives avec l'État français en vue de lui céder des activités stratégiques
Le siège de la multinationale française des technologies de l'information Atos à Bezons, près de Paris, le 26 avril 2024. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Salle, qui n'a pas annoncé de mesures concrètes, a cependant investi au capital d'Atos pour soutenir la restructuration, avec un investissement d'au moins neuf millions d'euros.
Ancien dirigeant du groupe Foncia, de l’entreprise Elior et d'Altran, Philippe Salle n’a pas un profil purement technologique. Cependant, il a souligné dans un communiqué les forces du groupe et l'engagement de ses collaborateurs, affirmant vouloir ouvrir un nouveau chapitre pour Atos. Cette prise de fonction doit encore être validée par l’assemblée générale des actionnaires.
Le groupe Atos, qui a traversé une période de difficultés majeures, a récemment achevé un plan de restructuration qui a permis de réduire la dette brute de 2,1 milliards d'euros, sur un total initial de près de 5 milliards. Cependant, la direction reste incertaine quant à l'avenir du groupe. Après avoir perdu plus de 90% de sa valeur boursière en 2024, Atos a connu une série de rachats avortés, avec des propositions de reprise de la part de Onepoint et de Daniel Kretinsky, avant qu'un accord de reprise ne soit trouvé avec les créanciers.
Le groupe a poursuivi ses cessions d’actifs, vendant sa filiale Worldgrid en décembre et entrant en négociations exclusives avec l'État français pour céder ses activités "Advanced Computing", incluant des supercalculateurs liés à la défense. Ces négociations, qui se poursuivront jusqu’à fin mai, ajoutent à l’incertitude qui plane sur l'avenir d'Atos.
Les syndicats, toujours dans l'attente de clarifications, espèrent des réponses de Philippe Salle sur ses projets pour stabiliser l'entreprise. Depuis trois ans, Atos a connu une instabilité au sommet, avec cinq directeurs généraux successifs. Cette instabilité a suscité des critiques, certains estimant que les dirigeants manquaient de vision stratégique.
Enfin, Philippe Salle pourrait être confronté à des questions liées à des pratiques en cours, notamment un dossier judiciaire portant sur des versements importants à des cabinets de conseil.
AFP/VNA/CVN