Peer Gynt au Châtelet, une création qui réunit la pièce de théâtre et la musique

Deux chefs-d’œuvre qui se rencontrent : Peer Gynt, la pièce de théâtre du Norvégien Henrik Ibsen et la musique d'Edvard Grieg, sont sur la scène du Théâtre du Châtelet, à Paris, des retrouvailles "extrêmement rares" que signe son directeur, Olivier Py.

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Olivier Py, directeur du théâtre du Châtelet.
Photo : AFP/VNA/CVN

La pièce en cinq actes, écrite en 1866, est un conte philosophique dans lequel Peer Gynt, sorte d'anti-héros égoïste et tourmenté, traverse le monde, en quête d'identité. "En 1876, Ibsen va chercher ce jeune compositeur qui est Grieg et ils font un spectacle dont on n'a pas beaucoup d'archives", indique Olivier Py.

Depuis, la pièce a été plusieurs fois montée tandis que la musique, inscrite au répertoire des orchestres, est jouée mais sans la pièce. Le grand public connaît certains de ses airs, devenus des tubes, utilisés au cinéma ou dans la publicité.

"C'est extrêmement rare qu'on trouve la totalité de la partition de Grieg avec 50 musiciens et la pièce d'Ibsen, même en Norvège. Et en France, je pense que ça n'a jamais eu lieu", affirme le metteur en scène qui rêvait "depuis 15 ans" de le faire. Il dit avoir trouvé dans l'établissement qu'il dirige depuis 2023 le "lieu parfait pour les réunir". "Là, la musique est dans son paysage", s'enthousiasme-t-il.

Avec la cheffe d'orchestre estonienne Anu Tali, ils ont travaillé avec quelques indications d'Ibsen "pour être au plus proche de ce qu'il aurait voulu", même si "toutes les clés du lien de la musique avec la pièce" ne sont pas connues. "Il fallait le reconstruire par moments".

Dans une ambiance sombre - décor gris anthracite, costumes noirs, projection d'ombres chinoises au mur -, le public suit Peer Gynt (Bertrand de Roffignac, acteur fétiche d'Olivier Py, au jeu remarquable) dans ses doutes et ses échecs. Dans ses divagations aussi, que ce soit chez les trolls ou quelque part en Orient, sur une plage d'Afrique du Nord où il échoue avant de retrouver, dans son village en Norvège, Solveig, la femme qui l'a toujours aimé.

L'Orchestre de chambre de Paris joue en fond de scène, permettant l'utilisation du tampon de fosse pour faire monter des décors parfois spectaculaires. Danses, musique et chant - dont la sublime partition de Solveig (interprétée par la soprano Raquel Camarinha) - s'imbriquent naturellement dans le texte.

Pour adapter et mettre en scène cette création, Olivier Py a traduit en français la pièce et les parties chantées. Le spectacle se joue jusqu'au 16 mars.

AFP/VNA/CVN


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