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Une femme passe à vélo sur les rives de la Tamise, avec le "London Eye" en arrière-plan, le 25 février à Londres. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La Britannique Julia Barfield a conçu avec son défunt mari David Marks, également architecte, cette roue géante installée sur la rive sud de la Tamise le 9 mars 2000, et qui aurait dû être une construction éphémère de cinq ans pour fêter le nouveau millénaire.
Mais elle s'est durablement établie dans le paysage londonien, dont elle est devenue une icône : aujourd'hui sa silhouette caractéristique de 135 m de haut se retrouve estampillée sur les souvenirs, dessinée par les artistes de rue, photographiée sur des millions de selfies.
L'objectif premier, explique Julia Barfield, était de permettre un point de vue à couper le souffle sur la ville. Elle se réjouit que 25 ans plus tard, les gens continuent à monter à bord, "pour célébrer Londres, ce qui est fondamentalement le but du projet", ajoute-t-elle.
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L'architecte britannique du "London Eye", Julia Barfield, à l'intérieur d'une cabine, le 25 février à Londres. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Malgré son prix (42 livres, environ 50 euros pour un billet standard acheté sur place), le "London Eye" est l'une des attractions payantes les plus visitées du pays. Chaque année, quelque 3,5 millions de touristes se pressent pour faire un tour d'une demi-heure avec vue panoramique.
"C'était impressionnant", confie Leonardo Manuel, touriste péruvien de 13 ans qui visite l'Europe avec sa famille pour la première fois. "Venir à Londres était l'un de mes rêves. Nous avons pu voir toute la ville, lentement, en prenant le temps de l'admirer", explique-t-il.
"Waouh"
Avec ses 32 cabines représentant chacune l'un des arrondissements de la ville de Londres et capables d'accueillir jusqu'à 25 personnes, le "London Eye" est un mastodonte d'acier.
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Des personnes font la queue pour monter dans les cabines du "London Eye", le 25 février à Londres. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les architectes voulaient créer un sentiment d'émerveillement chez les visiteurs. L'idée était qu'ils se disent en voyant la structure : "Waouh, comment ont-ils fait ça ?", explique Julia Barfield. Pourtant les prémices du London Eye n'ont pas été sans accroc.
Il a d'abord été rejeté lors d'un appel à projet pour la création d'un nouveau monument dans la ville pour célébrer l'entrée dans l'an 2000. Julia Barfield et David Marks n'ont toutefois pas baissé les bras, faisant des pieds et des mains pendant des années pour obtenir des financements pour cet ambitieux projet, raconte-t-elle.
Cette structure inhabituelle a nécessité un certain nombre d'innovations aussi bien au niveau technique que matériel. Du verre incurvé spécial pour les capsules a dû être importé de Venise. Les différentes pièces ont été transportées par voie fluviale, sur la Tamise.
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Les cabines du London Eye, le 25 février à Londres. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les ouvriers ont dû travailler sur l'eau pour assembler la roue. Enfin, en s'inspirant de techniques utilisées pour installer des plates-formes pétrolières en mer du Nord, la roue a été lentement hissée à la verticale... à deux reprises car les câbles ont lâché lors de la première tentative. La structure était trop lourde.
D'autres problèmes techniques ont obligé le public à attendre quelques mois avant de pouvoir faire un premier tour sur la roue du millénaire.
Le "London Eye" a rejoint une vague de bâtiments construits dans la capitale britannique pour saluer l'aube d'une nouvelle ère, tels que le Millenium Dome, le Millenium Bridge et la Tate Modern.
Quand les Londoniens redoutaient le bug informatique de l'an 2000 et que Baby One More Time de Britney Spears était le single le plus vendu de l'année, le London Eye était la plus grande roue du monde. Elle a depuis été dépassée par d'autres, notamment celle de Dubaï.
AFP/VNA/CVN