Fashion Week : humour et poésie chez Issey Miyake, sac de noeuds chez Yamamoto

Le Japonais Issey Miyake a apporté couleur, humour et poésie vendredi 7 mars à la Fashion Week féminine de Paris, tandis que son compatriote Yohji Yamamoto est resté fidèle au noir, sa couleur de prédilection, relevée toutefois par des touches de violet électrique.

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Une combinaison de photos du défilé d'Issey Miyake à la Fashion Week de Paris, le 7 mars 2025.
Photo : AFP/VNA/CVN

La journée a aussi été marquée par les débuts très attendus de la Britannique Sarah Burton chez Givenchy. Pour cette première collection, l'ancienne directrice artistique de la maison Alexander McQueen a réinterprété Hubert de Givenchy, réinventant les classiques de la maison française avec notamment des tailleurs très structurés, aux manches bombées, aux épaules larges et à la taille très cintrée, mixant les codes masculins et féminins.

Chez Issez Miyake, Satoshi Kondo a présenté un défilé qui approfondit les thèmes préférés de la marque japonaise : les plis, la superposition de vêtements et l'exploration de matières, cette fois-ci la laine "panini".

"Le fil est essentiellement composé de laine et d'alpaga, mais il est également mélangé à du synthétique. Il est comprimé et repassé, et durcit lorsqu'il est chauffé. C'est pourquoi on l'appelle +panini+", a expliqué à la presse le créateur japonais, qui a repris les rênes après le décès du fondateur en 2022.

Défilé de prêt-à-porter féminin automne-hiver 2025-2026 de Yohji Yamamoto, à Paris, le 7 mars 2025.
Photo : AFP/VNA/CVN

Ce type de laine est idéal pour les idées de modèles sculpturaux que Miyake a toujours recherchées, et le résultat était particulièrement impressionnant avec deux modèles d'un rouge chatoyant à la fin du défilé, véritables sculptures ambulantes.

Figuraient également de grands sacs à provisions colorés qui se transforment en robes, d'immenses manteaux de soie blanche qui s'enroulent autour du mannequin, des gants de laine qui se muent en chapeaux ou encore des sweat-shirts vert gazon ou beige en écharpes.

Défilé de prêt-à-porter féminin automne-hiver 2025-2026 de Giambattista Valli, à Paris, le 7 mars. Photo : AFP/VNA/CVN

"J'ai toujours été intéressé par l'exploration et j'y trouve toujours un point de beauté. Cette collection navigue entre l'abstrait et le concret. Et la façon dont nous pouvons regarder des objets ordinaires d'une manière extraordinaire", a expliqué le créateur.

Final violet

Point de couleur chez Yohji Yamamoto, qui a fait défiler dans les très chics salons de l'Hôtel de Ville des silhouettes toutes de noir vêtues, fidèle à son surnom de "poète noir", avec quelques nuances de gris, un peu de blanc, et des touches de violet électrique.

Le créateur de 81 ans a présenté d'amples manteaux et robes, jouant sur les volumes et les superpositions, avec de larges bandes de tissus noués sur le devant, le derrière, les hanches, ou encore des fils entortillés.

En lieu et place du traditionnel final, qui consiste à faire redéfiler tous les mannequins en une minute environ, deux mannequins habillées de robes violettes ont pris place au centre du podium, bientôt rejointes par des silhouettes portant des manteaux noirs à la doublure violette réversibles, qu'elles se sont échangées avant de repartir toutes vêtues de violet.

L'Italien Giambattista Valli a de son côté présenté une collection dédiée à "celles qui embrassent l'harmonie entre élégance et liberté", avec de nombreux ensembles en tissu bouclette en fils d'ivoire et de pastels, des robes plus sophistiquées en organza de soie aux couleurs audacieuses, orange ou parme, des tenues plus bohèmes avec des imprimés fleuris, mais aussi des manteaux amples faits de dizaines de milliers de mèches de laine multicolores brodées à la main.

Défilé de prêt-à-porter féminin automne-hiver 2025-2026 de Matières Fécales, à Paris, le 7 mars. 
Photo : AFP/VNA/CVN

La Fashion Week de Paris a également été ce vendredi le théâtre de la première présentation officielle de l'une des marques aux noms les plus insolites : Matières Fécales.

Très populaire sur les réseaux sociaux, la marque fondée par Hannah Rose Dalton et Steven Raj Bhaskaran a dévoilé une collection plus commerciale que les pièces uniques que le duo a l'habitude de vendre en ligne avec des influences apparentes du créateur américain Rick Owens : vestes en cuir et en peau de mouton, robe en mohair gris, et trench-coat d'allure presque classique.

Enfin, la créatrice anglaise Victoria Beckham a clos cette cinquième journée avec une collection composée de longs trenchs, manteaux en laine ou en tweed dans des tons gris, noirs et automnaux discrets. Les vestes étaient surdimensionnées avec de larges épaulettes, tandis que les robes présentaient des décolletés plongeants ou de larges découpes.

AFP/VNA/CVN



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