Interrogé sur l'éventualité de la mise en place d'un deuxième plan de relance économique après celui de 787 milliards de dollars adopté en février par le Congrès, M. Obama a répondu : "pas maintenant".
"Je pense qu'il est important de voir comment l'économie évolue et quelle efficacité a le premier plan de relance", a dit M. Obama. "Je pense qu'il est clair maintenant que le chômage va monter au dessus de 10% (...) en raison du fait que même après que les employeurs et les entreprises ont commencé à investir à nouveau, cela prend du temps en principe pour que la reprise économique fasse sentir ses effets sur les chiffres de l'emploi", a-t-il dit.
M. Obama a prévenu que "cela va être une année difficile, une période difficile". Il a rappelé que le plan de relance économique avait été l'une des premières actions entreprises après son arrivée à la Maison Blanche en janvier.
À ce moment-là, personne ne comprenait quelle allait être la gravité de cette récession, a estimé M. Obama, qui avait salué fin mai les premiers résultats du plan de relance, cent jours après sa promulgation.
Largement soutenu par les Américains quand M. Obama l'a promulgué le 17 février, le plan, fait d'investissements dans les grands chantiers publics pour créer des emplois et d'abattements fiscaux pour stimuler la consommation, a été accueilli avec scepticisme par les adversaires républicains de M. Obama et par une partie des économistes.
Les premiers ont accusé M. Obama d'alourdir les déficits publics et de laisser une dette intolérable aux futures générations. Les seconds se sont interrogés sur l'efficacité des mesures pour atteindre l'objectif énoncé de créer ou de sauver plus de 3 millions d'emplois en 2 ans.
Mais la plus grande partie de ces dépenses n'a en fait pas encore été engagée, étant donné les délais nécessaires en particulier pour lancer de grands travaux. La Maison Blanche attend ainsi que le plan de relance produise surtout ses effets à partir de 2010.
AFP/VNA/CVN