Les bourses mondiales chutent

Loin de rassurer, l'évocation de "stratégies de sortie de crise" lors de la réunion du G8 finances pendant le week-end a, au contraire, fait dégringoler le 15 juin les bourses mondiales.

Bien que les ministres du groupe des Huit (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Russie et Japon), réunis en Italie, aient adopté un ton prudent sur la fin prochaine de la crise, face aux déclarations qui se multiplient sur le sujet, ils ont tout de même estimé que le temps était venu de commencer à parler de "stratégies de sortie de crise".

Ces déclarations ont fait naître des craintes de tarissement des injections massives de liquidités dans l'économie mondiale, et sur la viabilité du rebond enregistré par les bourses depuis le début du mois de mars.

Ces craintes n'ont pas seulement affecté les places financières, mais aussi les marchés de matières premières, déjà fortement pénalisés par le raffermissement du dollar. "Wall Street n'est pas très ravie des commentaires faits ce week-end lors de la réunion des ministres des Finances du G8", a constaté Joseph Hargett, de Schaeffer's Research.

Au-delà de ces craintes, certains analystes estimaient que les commentaires du G8 étaient une bonne excuse pour vendre des actions qui ont fortement remonté ces derniers mois, et ainsi prendre de confortables bénéfices.

Les marchés ont également peu apprécié l'annonce aux États-Unis d'une mauvaise nouvelle sur le front économique avec une accélération inattendue en juin de la baisse de l'activité industrielle autour de New York. L'indice Empire State a reculé de près de 5 points pour s'établir à - 9,4 points, alors que les analystes attendaient qu'il reste stable (à - 4,6 points).

De son côté, le Fonds monétaire international a revu à la hausse lundi ses prévisions pour l'économie américaine, avec une reprise progressive puis "forte" à partir de mi-2010. Mais l'organisation a aussi souligné les nombreux "risques" qui la menacent, en citant la crise de l'immobilier, les "pressions à la hausse des taux d'intérêt" et le "rôle déterminant" de "l'évolution de la situation internationale".

La Bourse de New York a accusé une forte baisse : l'indice Dow Jones a abandonné 2,13% et le S&P 500, plus représentatif de l'activité économique américaine, 2,38%, dans des volumes d'échanges toutefois peu étoffés. Les places latino-américaines ont suivi la tendance. Mexico a perdu 2,20% et l'Ibovespa a chuté de 4,28% à Sao Paulo.

Un peu plus tôt, les places européennes avaient clôturé sur des chutes voisines de 3%. Francfort a terminé en recul de 3,54%, Londres, où les valeurs minières occupent une place conséquente, de 2,61%, et Paris de 3,20%.

En début de journée, les marchés asiatiques avaient déjà perdu du terrain, de façon plus mesurée : la Bourse de Tokyo avait cédé 0,95% alors que celles de Hong Kong et Shanghai avaient baissé respectivement de 2,07% et 1,67%.

AFP/VNA/CVN

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