La Russie, importante fournisseuse d'énergie dans le monde, glisse dans sa première récession depuis une décennie, car la crise économique internationale refroidit la demande en pétrole et autres marchandises.
Le produit intérieur brut (PIB) du pays a connu une diminution de 9,8% sur la base annuelle au cours des 4 premiers mois de l'année. Dans la même période, la production industrielle a diminué de 14,9%, le volume du commerce avec l'étranger de la Russie a plongé de 45,3% et l'investissement de 15,8%.
Le ministère russe du Développement économique a revu à la baisse ses prévisions sur la croissance économique en 2009, passant d'une projection d'une récession de 2,2% à une de 6,6%, en raison de la détérioration des indicateurs économiques.
Contre la maussade situation économique, le gouvernement russe cherche des moyens permettant de sortir de la crise.
Dans un programme contre la crise, adopté le 19 juin, le gouvernement s'est engagé à être responsable de la politique macroéconomique ayant pour but de maintenir la stabilité économique et de créer des incitations pour la croissance de l'épargne publique.
Le plan appelle également à davantage d'investissements dans l'économie et à la formation d'un modèle entièrement nouveau de croissance économique.
Le gouvernement a déjà dépensé 46,7 milliards de dollars américains des revenus issus du pétrole pour appliquer les mesures contre la crise.
Dans le nouveau budget de 2009, approuvé en avril par la Douma (Chambre basse du parlement) l'éducation, les dépenses de santé et les pensions sont les priorités et 17,5% des dépenses ont été marqués pour l'économie réelle.
Parallèlement, la Banque centrale russe a diminué 3 fois ses taux d'intérêt depuis avril dans le cadre d'un effort destiné à affecter les fonds aux secteurs économiques réels, réduisant ainsi de 13% à 11,5% le taux de refinancement.
XINHUA/VNA/CVN