Plus grand rendez-vous du secteur, ce salon "sera assombri par 2 événements", l'accident du Rio-Paris et la crise, a ainsi jugé le président d'Airbus, Thomas Enders.
Le constructeur européen, tout comme son rival américain Boeing, devrait annoncer peu de commandes lors de ce salon professionnel, qui se tient tous les 2 ans dans la banlieue de Paris et fête son centenaire.
L'Association internationale du transport aérien prévoit une baisse de 8% du nombre de passagers cette année, faisant perdre 9 milliards de dollars aux compagnies aériennes, un coup encore plus rude que celui porté par les attentats du 11 septembre.
Côté défense, Dassault a répété qu'il ne fallait pas s'attendre à un contrat à l'export pour le Rafale cette semaine.
L'accident de l'A330 d'Air France, qui a fait 228 morts le 1er juin, sera aussi dans tous les esprits. Une catastrophe toujours inexpliquée, bien que les sondes de vitesse défectueuses de l'avion aient été montrées du doigt.
Face aux multiples spéculations, Airbus a dû monter au créneau pour défendre la fiabilité de ses appareils. De tels accidents sont habituellement le résultat de la "convergence de différentes causes", a souligné Louis Gallois, président exécutif d'EADS, maison-mère d'Airbus.
Boeing est même venu à la rescousse de son rival européen, qui pourrait subir la défiance du public, en soulignant que "l'A330 est un appareil fiable et éprouvé".
Malgré ce contexte difficile, des centaines de milliers de personnes devrait venir admirer les avions pendant les journées publiques, de vendredi à dimanche. La Patrouille de France sera en particulier très attendue pour son grand retour au Bourget après 36 ans d'absence. Mais le grand événement aura peut-être lieu de l'autre côté de l'Atlantique, où Boeing s'apprête à faire voler pour la première fois son nouveau long-courrier, le 787 "Dreamliner", à une date non encore divulguée.
AFP/VNA/CVN