>>Culture : le Salon du livre de Québec fait honneur à la diversité
Un stand du Salon du Livre de Paris, le 20 mars. |
"Nous montrons aujourd'hui que nous avons réussi à nous fédérer", a déclaré Laurent Bettoni, auteur. "Nous n'acceptons plus la précarité sociale". C'est l'auteur qui perçoit le moins dans le livre qu'il écrit!", a-t-il dit.
"Il y a une précarité croissante", a relevé de son côté Laure Limongi, auteur et éditrice, portant une pancarte sur laquelle on pouvait lire : "Pas d'auteurs et pas de... lecteurs !".
"Le détricotage du droit d'auteur au niveau européen est à l'œuvre", a souligné Cécile Deniard, vice-présidente de l'ATLF, Association des Traducteurs Littéraires de France, un sifflet à la main.
Les manifestants répondaient à un appel lancé par le Conseil Permanent des Ecrivains (CPE), signé par des nombreux auteurs dont Annie Ernaux, Philippe Claudel, Sylvie Germain, Pierre Lemaitre ou Philippe Djian.
Les deux tiers des auteurs perçoivent pour l'édition imprimée en France moins de 10% de droits d'auteurs sur le prix public des livres. Un auteur sur cinq est même rémunéré à un taux inférieur à 5%, selon le CPE.
En inaugurant le Salon jeudi soir 19 mars, la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, s'est engagée à "promouvoir une réforme du droit d'auteur qui puisse permettre d'adapter un certain nombre de règles à l'évolution entraînée par la révolution numérique, mais tout en préservant et en étant très attachée à la diversité culturelle et à la création, c'est-à-dire la rémunération des auteurs".