>>Pollution : la mairie de Paris demande la circulation alternée
"Lundi (23 mars), il y aura la circulation alternée sauf s'il y a une baisse manifeste de la pollution demain (samedi 21 mars) et après-demain (dimanche 22 mars)", a déclaré Mme Royal vendredi 20 mars lors d'un point presse.
La ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, à l'Assemblée nationale le 17 mars 2015 |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La décision sera annoncée samedi 21 mars avant 20h00. "Ma préoccupation première est de protéger la santé publique", a-t-elle dit, relevant que "les décisions doivent être bien adaptées".
Elle a expliqué être en contact permanent avec les hôpitaux de Paris qui n'ont pas, selon elle, relevé de pic d'hospitalisations en lien avec cet épisode de forte pollution. Contrairement au pic du printemps 2014, où la circulation alternée avait finalement été mise en place pour une journée, pour la première fois depuis 1997.
La ministre, qui a confirmé la gratuité des transports en commun dans la capitale "dès samedi" (21 mars), en a profité pour lancer un appel aux villes, pour qu'elles favorisent d'ici cinq ans des transports propres et "deviennent respirables".
Le ton était monté vendredi 20 mars avec les élus franciliens, le maire PS, Anne Hidalgo, demandant à nouveau la circulation alternée, après le refus opposé jeudi 19 mars par l'État.
"Je trouve ça consternant, vraiment consternant (...) Il n'y a pas besoin d'avoir beaucoup de réflexion pour se dire qu'il faut faire quelque chose et vite", a estimé l'ancienne ministre EELV Cécile Duflot sur RTL.
La députée de Paris a relevé que le pic de pollution aux particules fines PM10 durait depuis mardi 17 mars. Vendredi 20 mars, le seuil d'alerte (80 microgrammes/m3) a de nouveau été dépassé en Ile-de-France, comme dans de nombreux départements du nord-est de la France, et l'organisme de surveillance de la qualité de l'air Airparif prévoyait pour samedi un dépassement du seuil d'information (50µg/m3).
Reprenant quasiment à l'identique son communiqué de la veille, le maire de Paris a redemandé en début d'après-midi la mise en place pour samedi 21 mars des mesures d'urgence, dont la circulation alternée et la gratuité des transports.
"Il n'y a pas de bonnes raisons d'attendre 48 heures supplémentaires", avait réagi auprès de l'AFP le porte-parole d'EELV Julien Bayou, soupçonnant le gouvernement de tergiverser en raison de la "proximité des départementales".
Le président François Hollande s'est immiscé dans le débat depuis Bruxelles, en affirmant que des décisions concernant la circulation alternée seraient prises "dès la fin de l'après-midi".
AFP/VNA/CVN