Les vents violents, les fortes pluies et les inondations provoqués par le cyclone tropical Pam ont causé d'importants dégâts au Vanuatu. |
Selon les premières évaluations du gouvernement du Vanuatu dans quatre provinces, la filière bananes a été presque entièrement détruite, ainsi que la plupart des cocotiers et tous les plants de choux et les légumes feuillus. Les plantes-racines, qui sont une source importante de nourriture locale, ont été déracinées et inondées dans la plupart des régions. La majorité des arbres fruitiers ont été endommagés et beaucoup d'animaux ont péri dans les élevages de volailles et de porcins.
Outre la destruction des récoltes, les stocks de vivres et de semences ont été également détruits par le cyclone. Une source vitale de nourriture et de revenus pour les familles s'est donc tarie et les besoins en produits importés se sont accrus. Les premières évaluations indiquent également que de nombreux bateaux et engins de pêche ont été endommagés.
Suite aux dégâts occasionnés aux stocks des ménages et aux pertes de production des jardins potagers, les agriculteurs risquent de se retrouver fin mars sans nourriture produite localement et devront attendre la mi-Juin pour une première récolte de cultures vivrières replantées.
Dans les zones urbaines, le riz et le blé importés sont les principaux aliments de base, mais les régions rurales, qui tablent sur les cultures produites localement et cultivées toute l'année, sont les plus touchées.
Après le passage du cyclone, les débris et l'eau stagnante augmentent le risque de maladies et de prolifération des ravageurs.
Le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, a souligné la volonté et l'engagement de l'Organisation à collaborer étroitement avec le gouvernement du Vanuatu en faveur du "rétablissement des moyens d'existence des populations, en particulier dans les zones rurales".
"Soutenir le Vanuatu après le cyclone catastrophique commence avec l'aide agricole d'urgence de la FAO et les efforts du gouvernement de Vanuatu et d'autres partenaires, mais elle ne prendra fin qu'une fois la situation complètement rétablie et la capacité de résilience du Vanuatu consolidée face aux phénomènes météorologiques extrêmes qui pourraient se reproduire", a ajouté M. Graziano da Silva.
Xinhua/VNA/CVN