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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le CAC 40 avançait de 0,45%, gagnant 33,48 points à 7.534,79 points vers 10h00. Vendredi 14 juin, l'indice a chuté de 2,66% à 7.503,27 points, au plus bas depuis le 25 janvier. La semaine précédente, l'indice a vu tous les gains cumulés depuis le 1er janvier disparaître, faisant office d'exception parmi les autres indices européens.
"Le CAC 40 a chuté de 6,23% la semaine dernière, sa plus forte baisse hebdomadaire depuis mars 2022", au moment du conflit russe en Ukraine, et "hormis un autre écart important au début de la période COVID, il faut remonter au lendemain du 11 septembre 2001 pour voir de tels extrêmes", commentent les analystes de Deutsche Bank.
La dissolution de l'Assemblée nationale en France annoncée par la président Emmanuel Macron le 9 juin, en réaction à la forte montée de l'extrême droite lors des élections européennes, a été suivie d'une semaine de rebondissements et de confusion politique avec des alliances et la désignation des candidats décidées dans l'urgence. Les deux tours des élections législatives anticipées se tiendront les 30 juin et 7 juillet.
"Après la tempête politique de la semaine écoulée et les annonces des différents programmes, c'est sur le chiffrage de ces derniers que l'attention se concentrera dans les jours à venir", soulignent les économistes de Riches Flores Research.
Les élections législatives pourraient mener à l'entrée de l'extrême droite au gouvernement avec le RN, ou bien à celle de membres de l'alliance de gauche Nouveau Front populaire. Or, les programmes politiques des deux camps, qui risquent d'augmenter les déficits budgétaires, ne sont pas de nature à plaire aux marchés.
"Il est évident que cette incertitude nous accompagnera au moins jusqu'au second tour de l'élection, et probablement au-delà", commentent les analystes de Deutsche Bank.
Sur le marché obligataire, l'écart entre les rendements français (3,17% vers 10h20) et allemand (2,39%) à 10 ans continuent d'être scrutés après avoir "franchi la barre des 80 points de base" la semaine précédente, "un record depuis la crise de la dette qui a frappé la zone euro il y a plus de dix ans", a souligné Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.
Cet écart entre les deux taux - ou "spread" - est un indicateur de mesure de la confiance des investisseurs envers la France et ses perspectives économiques de long terme.
Les analystes de Deutsche Bank estiment que le spread franco-allemand à 10 ans pourrait encore monter jusqu'à 90 voire 100 points de base.
Safran remporte des enchères
Le motoriste et équipementier aéronautique Safran gagnait 1,40% à 199,40 euros après avoir annoncé remporter des enchères pour acquérir la PME française Preligens, qui aide les secteurs de la défense et du renseignement à interpréter des images de satellites grâce à l'intelligence artificielle, a affirmé samedi 15 juin le journal La Tribune.
AFP/VNA/CVN