>> À Wall Street, le Nasdaq et le S&P 500 à des records, le Dow Jones en repli
>> Records à Wall Street pour le Nasdaq et le S&P 500 après l'inflation et la Fed
Des courtiers du parquet de Wall Street, à New York. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Nasdaq a grignoté 0,12%, tandis que Dow Jones et S&P 500 ont cédé respectivement 0,15% et 0,04%.
"Le marché n'avance que grâce à la technologie", a souligné Sam Stovall, de CFRA. "On est à bord d'un jet qui n'a qu'un moteur qui tourne".
Le Nasdaq a ainsi pu s'appuyer sur une poignée de valeurs apparentées à l'intelligence artificielle (IA) générative, secteur dont tous les investisseurs veulent être.
En tête, le concepteur de semi-conducteurs Nvidia (+1,75%), qui n'est désormais plus qu'à un souffle du titre de première capitalisation mondiale.
Au soir de cette dernière journée de Bourse de la semaine, le groupe de Santa Clara (Californie) affiche 3.244 milliards d'USD de valorisation boursière, tout proche d'Apple (3.258) et Microsoft (3.289).
À eux trois, ces fleurons technologiques américains pèse quasiment 10% de la capitalisation boursière mondiale, en additionnant tous les titres cotés sur la planète.
Apple (-0,82%) a partiellement dû sa mauvaise performance du jour à des informations de presse selon lesquelles la Commission européenne s'apprête à ouvrir une procédure contentieuse contre la firme à la pomme pour infraction au règlement des marchés numériques (DMA).
L'étiquette IA générative a aussi rendu attractifs Alphabet (+0,92%), Broadcom (+3,34%) et Adobe (+14,51%).
Ce dernier a publié des résultats supérieurs aux attentes, soutenus notamment par l'intégration de l'IA générative à ses produits. L'éditeur de logiciels créatifs et professionnels a aussi relevé ses objectifs annuels.
Mais derrière ces quelques arbres de très haute taille, la forêt faisait grise mine.
"Si les choses ne changent pas", moyennant une volonté des investisseurs de se diversifier, "on va probablement avoir droit à un repli de 5% ou plus" à court terme, prévient Sam Stovall.
Au sein du Dow Jones, le secteur industriel a particulièrement souffert, vendredi 14 juin, à l'image de Caterpillar (-1,50%), 3M (-0,65%) ou Dow (-1,86%). Ces valeurs sont dites cycliques, ce qui signifie qu'elles sont sensiblement à la conjoncture économique.
Or, certains indicateurs interrogent les opérateurs quant à la nature du ralentissement économique en cours aux États-Unis.
Déjà privée d'énergie, New York a ainsi fraîchement accueilli l'enquête de l'université du Michigan sur le moral des consommateurs.
L'indice de confiance est tombé à 65,6 points en juin, au plus bas depuis 7 mois et en repli par rapport à mai alors que les économistes tablaient sur un rebond.
"L'humeur des consommateurs se dégrade, probablement par lassitude de l'inflation et avec la perspective de ne pas voir de baisses de taux à court terme", a commenté, dans une note, Rubeela Farooqi, de High Frequency Economics.
Ces chiffres "ont déçu les investisseurs, qui se sont dits que le moment était venu de digérer les gains récents", selon Sam Stovall.
L'incertitude économique a aussi touché le marché obligataire. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 est descendu à son plus bas niveau depuis deux mois et demi, à 4,18%, contre 4,24% la veille.
À la cote, Tesla (-2,44%) a digéré la validation, en assemblée générale, du plan massif de rémunération de son directeur général et actionnaire de référence, Elon Musk, évalué à un peu moins de 50 milliards d'USD.
Boeing (-1,90%) n'est pas parvenu pas à enrayer sa dégringolade (-0,95%), après avoir fait état, jeudi, de fixations insuffisament serrées sur des éléments de 787 Dreamliner en attente de livraison.
Les déboires se succèdent pour le constructeur aéronautique, dont le titre a perdu plus de 31% depuis le début de l'année.
AFP/VNA/CVN