La Bourse de Paris finit en baisse, l'emploi américain fait remonter les taux

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,48% vendredi 7 juin, perturbée par les derniers chiffres sur le marché de l'emploi américain, qui ont relégué au second plan l'optimisme lié à la baisse des taux de la BCE.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. 
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice vedette CAC 40 a cédé 38,32 points à 8.001,80 points. Jeudi 6 juin, il avait gagné 0,42%, après que la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé une baisse de ses taux directeurs, pour la première fois depuis 2019.

Cependant, la vitesse et la durée des futures baisses des taux sont encore "très incertaines", a prévenu Christine Lagarde, la présidente de la BCE.

Sur la semaine, l'indice a stagné: +0,11%.

Vendredi 7 juin, les marchés ont mal accueilli les chiffres officiels concernant le marché de l'emploi américain.

En mai, aux États-Unis, 272.000 emplois ont été créés, contre 165.000 en avril - chiffre révisé à la baisse -, mais paradoxalement le taux de chômage a grimpé à 4%, une barre symbolique qu'il repasse pour la première fois depuis janvier 2022.

Ces chiffres sont supérieurs aux prévisions puisque le taux de chômage était attendu stable par les analystes, à 3,9%, et 190.000 créations d'emplois seulement étaient escomptées, selon le consensus de Market Watch.

Les investisseurs ont aussi été refroidis par la hausse de 0,4% du salaire horaire en mai, dont la progression remonte sur un an à 4,1% contre 3,9%.

"Ces données sont surprenantes, car nous étions censés assister à un nouveau ralentissement, comme l'ont montré les chiffres de l'indice ISM et les enquêtes sur l'emploi en début de semaine", commente Christophe Boucher, directeur des investissements d'ABN AMRO Investment Solutions.

Les marchés voient dans cette publication "un risque de hausse de l'inflation et des taux d'intérêt plutôt qu'une nouvelle favorable à la croissance", ajoute-t-il, observant que "la probabilité" d'une baisse des taux directeurs de la Réserve fédérale (Fed) américaine "en septembre a immédiatement diminué".

Euroapi attriste les investisseurs

Le fabricant français de principes actifs pharmaceutiques Euroapi a plongé de 17,89% à 3,19 euros après sa décision, annoncée jeudi 6 juin, de faire appel à un mandataire ad-hoc dans les discussions avec ses principales parties prenantes au sujet du financement moyen et long terme de son projet de transformation annoncé en février.

"L'idée, c'est d'accélérer ces discussions" autour du financement de ce plan qui prévoit entre 350 à 450 millions d'euros d'investissements d'ici à 2027, a indiqué à l'AFP une porte-parole du groupe.

Des détails sur ce financement seront apportés d'ici fin juin.

Exosens attire

Exosens (ex-Photonis Group), spécialiste de l'intensification de lumière, a bondi de près de 12,5% pour son premier jour de cotation à la Bourse de Paris.

Fixé à 20 euros pour son entrée en Bourse, le prix de l'action a terminé à 22,50 euros. La société est valorisée plus d'un milliard d'euros.

LVMH, relégué troisième

Le groupe de luxe LVMH a été relégué à la troisième place des plus grosses capitalisation boursières européennes, devancé par l'équipementier européen pour l'industrie des semi-conducteurs ASML, qui profite de l'engouement pour l'intelligence artificielle.

La capitalisation boursière de LVMH atteint 381 milliards d'euros à l'issue de la séance de vendredi 7 juin, et celle de ASML 383,8 milliards d'euros.

Le géant pharmaceutique danois Novo Nordisk reste la plus grosse capitalisation boursière européenne : plus de 580 milliards d'euros.

AFP/VNA/CVN

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