"Sur les 24 candidats proposés au parlement, 7 ont réussi à obtenir votre vote de confiance", a déclaré le président du parlement Mohammad Yunus Qanoni aussitôt après le comptage des votes des députés de la Wolesi Jirga (Chambre basse du parlement).
Seuls les ministres de l'Intérieur, de la Défense, de l'Éducation, de la Culture, de l'Agriculture et de l'Industrie ont été approuvés.
Les ministres-clés de l'Intérieur, Mohammad Hanif Atmar, et de la Défense, Abdul Rahim Wardak, qui avaient le soutien des pays occidentaux, ont ainsi été reconduits.
La seule femme proposée par le président n'a pas été retenue à la condition féminine.
Le titulaire du poste de ministre des Affaires étrangères ne sera choisi qu'après la conférence de Londres sur l'Afghanistan le 28 janvier, où le ministre sortant Rangin Dadfar Spanta sera présent.
M. Karzaï avait mis plus d'un mois et demi à présenter au parlement son gouvernement.
Les pays occidentaux, États-Unis en tête, ne cessent d'appeler le président afghan à lutter contre la corruption et avaient réclamé à ce titre un cabinet constitué de ministres intègres et compétents.
Washington, qui a décidé de déployer 30.000 soldats supplémentaires, avait ainsi prévenu que l'aide financière américaine serait désormais conditionnée aux efforts dans la lutte contre la corruption.
La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, avait également suggéré fin novembre au président Karzaï de recruter des ministres ayant un profil d'experts plutôt que des chefs de guerre.
Après sa prestation de serment, le 19 novembre, le chef de l'État avait lui-même investi ses 2 vice-présidents, d'anciens chefs de guerre : le Hazara Karim Khalili et le "maréchal à vie" Mohammad Qasim Fahim, un Tadjik. Mais le 2 janvier, les députés ont rejeté la candidature d'Ismaïl Khan, un ancien chef de guerre, au poste de ministre de l'Énergie.
Selon le porte-parole du parlement, Hasseeb Noori, le président ne peut pas proposer le même candidat à un poste une seconde fois.
Le parlement étant en vacances d'hiver à partir du 5 janvier pour 45 jours, M. Karzaï ne pourra proposer des noms pour ses 17 ministères vacants qu'à partir du 20 février.
Parallèlement, la Commission électorale indépendante afghane (IEC) a annoncé que les prochaines élections législatives se dérouleraient le 22 mai 2010.
AFP/VNA/CVN