À l'ouverture du débat général de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), Ban Ki-moon, a estimé le 21 septembre que les cinq priorités de la communauté internationale devaient être le développement durable ; la prévention des conflits et des catastrophes naturelles ; l'instauration d'un monde plus sûr, l'assistance des pays en transition et une plus grande implication des femmes et des jeunes dans la marche du monde qui comptera d'ici fin octobre sept milliards de personnes.
"Vers la fin du mois prochain, un enfant naîtra : le sept- milliardième habitant de la planète Terre. Supposons que c'est une fille. Elle sera très probablement pauvre. Peut-être deviendra-t-elle grande et forte, ou peut-être pas", a déclaré le secrétaire général dans son discours.
"Si elle a beaucoup de chance, elle ira à l'école et partira découvrir le monde, pleine d'espoir et de rêves. Nous ne savons qu'une chose avec certitude : le monde, qui sera le sien, sera marqué par des changements immenses et imprévisibles, sur les plans écologique, économique, géopolitique, technologique et démographique", a-t-il insisté, rappelant que la population avait triplé depuis la création de l'ONU.
L'ONU a pour mission de servir ceux au nom de qui elle a été créée : les peuples, a-t-il martelé.
Pour Ban Ki-moon, le grand impératif du XXIe siècle, c'est le développement durable. "Sauver notre planète, sortir les gens de la pauvreté, favoriser la croissance économique : une seule et même entreprise. Nous devons faire le lien entre les changements climatiques, le manque d'eau, les pénuries d'énergie, la santé dans le monde, la sécurité alimentaire et l'autonomisation de la femme. Quand nous réglons un problème, nous devons le régler pour tous", a dit le chef de l'ONU.
La deuxième grande occasion à saisir a pour nom, prévention, a-t-il poursuivi estimant que l'ONU devait se concentrer sur la prévention des conflits, des violations des droits de l'homme et des catastrophes naturelles. Mobilisons les ressources nécessaires. Faisons de la prévention non plus une notion abstraite, mais un principe fondamental de fonctionnement, dans tous les domaines où nous travaillons, a-t-il ajouté.
La troisième priorité, selon le chef de l'ONU, est de "créer un monde plus sûr". En Côte d'Ivoire, en Afghanistan, en Irak, au Darfour, au Soudan, en République démocratique du Congo, au Moyen- Orient, entre autres, les Nations unies ont fermement défendu les droits humains, a-t-il rappelé.
"Aujourd'hui, nous sommes capables de réagir plus vite et plus efficacement que jamais auparavant, et nous poursuivrons nos efforts. Nous sommes les premiers à intervenir en cas d'urgence : au Pakistan, à Haïti et ailleurs", a-t-il souligné. "La famine continue à se répandre en Somalie. Je vous en supplie : sauvez les enfants de la Corne de l'Afrique", a-t-il dit.
La quatrième priorité, selon le secrétaire général de l'ONU, est d'appuyer les "nations en transition". Les événements extraordinaires, qui se sont produits cette année en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, ont été une source d'inspiration.
Enfin, Ban Ki-moon recommande de faire "beaucoup plus pour et avec les femmes et les jeunes". Il faut que les femmes "participent à part entière à l'administration des affaires publiques, à la gestion des entreprises, à l'action de la société civile. Cette année, enfin, nous avons ONU-Femmes, notre propre instrument de changement, puissant et dynamique", a-t-il précisé.
XINHUA/VNA/CVN