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Le Premier ministre canadien Justin Trudeau. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La progression de l'épidémie s'est nettement accélérée ces derniers jours au Canada, qui comptait dimanche matin près de 1.400 cas et 19 morts. Le Premier ministre canadien a annoncé lors d'une conférence de presse que le Parlement fédéral, suspendu pour cause de pandémie, serait rappelé mardi 24 mars en milieu de journée pour voter sur ces mesures d'urgence dévoilées mercredi 25 mars.
Le gouvernement avait annoncé un plan de 27 milliards de dollars canadiens (17,5 milliards d'euros) d'aides directes et de 55 milliards de reports d'impôts pour aider les Canadiens et les entreprises à affronter la pandémie. Ce soutien de 82 milliards représente plus de 3% du PIB du Canada, selon le gouvernement. "Ces mesures ne sont qu'un tout premier pas", a expliqué M. Trudeau, lors de son point presse désormais quotidien devant sa résidence officielle. Le chef du gouvernement y est à l'isolement depuis plus d'une semaine après que son épouse Sophie Grégoire a été testée positive au COVID-19.
"Nous réfléchissons actuellement aux prochaines étapes pour faire en sorte que notre économie puisse repartir lorsqu'on sera sortis" de la crise, "que cela prenne des semaines ou des mois", a expliqué M. Trudeau. "Il est probable que ça prenne des mois avant qu'on en soit vraiment sortis". Interrogé pour savoir si le gouvernement comptait imposer des mesures de confinement au niveau fédéral, M. Trudeau a estimé qu'une telle décision n'était pas écartée mais pas encore d'actualité. Le recours à la loi sur les mesures d'urgence, qui restreint les libertés civiles, "est une mesure importante qui peut et devrait être prise uniquement quand nous avons épuisé les autres voies" aux niveaux des provinces et des municipalités, a-t-il estimé.
AFP/VNA/CVN