Wall Street rebondit grâce aux valeurs technologiques et pétrolières

La Bourse de New York a terminé en hausse jeudi 19 mars à l'issue d'une séance en dents de scie, rebondissant au lendemain d'une nouvelle journée difficile, grâce notamment à la bonne forme de valeurs stars de la tech et du secteur pétrolier.

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La Bourse de New York a terminé en hausse jeudi 19 mars, rebondissant au lendemain d'une nouvelle journée difficile
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice vedette de la Bourse de New York , le Dow Jones Industrial Average, s'est apprécié de 0,95%, à 20.087,19 points, après avoir lâché jusqu'à 3,6% en cours de séance. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a grimpé de 2,30%, à 7.150,58 points. Il a été aidé par la progression de titres phares comme Netflix (5,25%), Facebook (+4,20%), Amazon (+2,78%) et Alphabet, la maison mère de Google (+1,88%). L'indice élargi S&P 500 est monté de 0,47%, à 2.409,39 points.

La place financière a aussi été aidée par le vif rebond du prix du baril de pétrole à New York (+24%), qui a permis à ExxonMobil de prendre 3,99% et à Chevron 4,23%. La panique avait de nouveau saisi Wall Street mercredi 18 mars, le Dow Jones perdant notament 6,30%, alors que les acteurs du marché s'alarmaient des conséquences sur l'économie des drastiques mesures de confinement mises en place pour lutter contre la propagation du coronavirus. La maladie a fait au moins 9.827 morts dans le monde depuis son apparition en décembre, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles jeudi à 19h00 GMT.

Les banques centrales sortent pourtant les grands moyens pour tenter d'apaiser les investisseurs. La Banque centrale européenne, par exemple, a présenté tard mercredi 18 mars un plan d'"urgence" de 750 milliards d'euros. La Réserve fédérale américaine, qui injecte des centaines de milliards de dollars depuis plusieurs jours pour s'assurer que les opérateurs puissent accéder sans problème à de l'argent sur les marchés, a encore annoncé dans la nuit de mercredi 18 mars à jeudi 19 mars la mise en place d'un nouveau mécanisme de soutien aux Fonds communs de placement sur le marché monétaire pour éviter un scénario catastrophe comme en septembre 2008.

Les parlementaires américains et la Maison Blanche négocient parallèlement un gigantesque plan de relance économique de plus de 1.000 milliards de dollars. Et le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a assuré jeudi 19 mars que l'émission de nouvelles dettes par le gouvernement n'était "pas un problème". Mais les investisseurs restent sur leurs gardes.

"C'est encourageant de voir un rebond après avoir débuté la séance dans le rouge, c'est le signe technique que tous ceux qui voulaient vendre sont épuisés et que le marché pourrait s'afficher en hausse pendant encore quelques jours", estime Sam Stovall de CFRA.

Hystérie

"Mais un rebond réflexe ne signifie pas la fin de la chute des indices", ajoute-t-il. "Les marchés tentent de digérer jour après jour, voire minute après minute, toutes les données sur l'avancée du virus et sur l'évolution dans les pays où sont arrivés les premiers cas", relève de son côté Keith Buchanan, gestionnaire de portefeuille pour Globalt.

"Et les investisseurs se demandent si on peut combattre le virus et contenir les dégâts économiques avec les moyens monétaires, budgétaires et sanitaires dont nous disposons", ajoute-t-il. "L'ironie dans tout cela est que le moyen qui semble le plus efficace pour contenir le virus, le confinement (comme en Italie ou en France), est celui qui aurait les conséquences les plus dévastatrices pour l'économie."

"On ne sait juste pas où tout cela va finir, c'est sans précédent, et c'est pour cela que le marché est aussi hystérique", avance le spécialiste. Signe d'une demande accrue pour la dette des États-Unis, le taux à 10 ans sur les bons du Trésor redescendait un peu jeudi 19 mars et évoluait à 1,17%, contre 1,25% la veille.

Sa soudaine montée mardi et mercredi 18 mars avait fortement inquiété les intervenants du marché, qui y ont vu le signe des interrogations des investisseurs sur la capacité des États à rembourser les dettes contractées pour faire face à la crise sanitaire.


AFP/VNA/CVN

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