Standard & Poor's
Le coronavirus peut provoquer un nombre important de défauts de paiement d'entreprises

La pandémie liée au coronavirus et ses répercussions sur l'économie pourraient provoquer un nombre important de défauts de paiement dans les 12 mois à venir, avec un ratio "pouvant dépasser les 10% d'entreprises non financières aux États-Unis" et un nombre significatif en Europe, selon Standard & Poor's.

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La pandémie de COVID-19 provoque l'arrêt soudain de l'économie mondiale.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'agence de notation anticipe "une poussée du nombre de défauts de paiement, avec un ratio de faillites d'entreprises non financières pouvant dépasser les 10% aux États-Unis, et un taux à un chiffre élevé (c'est-à-dire entre 7 et 9%, ndlr) en Europe sur les 12 prochains mois", écrit-elle dans un rapport daté du 17 mars et évoqué lors d'un "webcast" vendredi 20 mars.

"L'arrêt soudain de l'économie mondiale" causé par le COVID-19 comme par les restrictions de déplacements pour tenter de l'endiguer "vont conduire à une récession globale", détaille l'agence de notation. "Couplée avec la chute des prix du pétrole et l'extrême volatilité des marchés actions, cela aura inévitablement d'importantes implications sur le marché de crédit".

Standard & Poor's indique que les entreprises qu'elle a notées 'B-' et en dessous sont celles qui sont le plus susceptibles de souffrir de besoins financiers importants. Or leur nombre "a augmenté significativement, particulièrement aux États-Unis et en Europe" ces dernières années.

L'agence, qui considère les restructurations de dettes comme des défauts de paiement, note enfin que l'impact ne sera pas uniforme et dépendra de la durée du ralentissement de l'économie. Sans surprise, les compagnies aériennes, le transport, les loisirs, l'hôtellerie ou la vente au détail sont les secteurs les plus exposés à la crise actuelle.

"On a peur que certaines entreprises américaines ne soient pas en mesure de rembourser leurs crédits dans un contexte de récession", expliquait jeudi 19 mars Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque. "La bulle de l'obligataire américain est connue et va bien au-delà du secteur de l'énergétique, on voit bien qu'il y a des risques de faillites en chaîne qui sont très massifs".

AFP/VNA/CVN

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