>>Les villages d’abricotiers de Nhon An à l’approche du Têt
>>À Hanoï, au village de l’encens parfumé
>>Les villages de métiers vietnamiens vus par les médias internationaux
L'art des peintures de Dông Hô est toujours considéré comme un symbole de la culture traditionnelle et une valeur esthétique du Vietnam. Photo : Dinh Van Nhiêu/VNA/CVN |
Les peintures de Dông Hô abordent des sujets qui reflètent de manière vivante et audacieuse la vie rustique, la culture simple et traditionnelle des Vietnamiens.
Il s'agit d'estampes réalisées à partir de planches xylographiques qui sont ensuite enluminées. La grande originalité des estampes de Dông Hô réside dans leurs couleurs naturelles et dans le papier sur lesquelles elles sont imprimées.
Il y a cinq couleurs essentielles correspondant aux cinq éléments fondamentaux de l’univers : le blanc; le vert; le noir; le rouge et enfin, le jaune. Chaque couleur utilisée a une valeur symbolique. D’ailleurs, à chaque impression, on obtient une seule couleur.
En ce qui concerne le papier, les estampes sont fabriquées en papier traditionnel Do (papier d’origine végétale), fait à partir d’écorce d’un arbre tropical appelé "rhamnoneuron". Ce papier est à la fois spongieux, doux, mince et résistant. La technique s’est transmise de génération en génération.
La technique n’est pas simple non plus. Tout d’abord, il faut graver des planches de bois pour constitue des dessins. Ensuite, on imprime la gravure sur la feuille "Do". On utilise une plaque pour chaque couleur.
Dans le passé, les estampes de Dông Hô étaient vendues pour la fête du Têt. Les habitants les achetaient pour les coller sur le mur. Depuis la fin du 19e siècle à 1944, c’était l’apogée des estampes populaires de Dông Hô. Pendant les années de guerre, plusieurs gravures du village de Dông Hô ont été détruites. Dès la fin de la guerre, les villageois ont cherché à faire revivre leur métier traditionnel. De 1970 à 1985, des estampes ont été exportées dans certains pays.
Actuellement, aux côtés des peintures traditionnelles, les villageois ont cherché à développer de nouveaux styles tout en gardant leur identité. Grâce à leurs efforts inlassables, en dépit des difficultés, l'art des peintures de Dông Hô est toujours considéré comme un symbole de la culture traditionnelle et une valeur esthétique du Vietnam.