* L'emploi pour la population rurale reste un problème complexe vu plusieurs paramètres désavantageux notamment sur le plan de qualification. Quelles solutions ont-elles été prises pour le résoudre ?
La question de la création d'emplois en général est un problème difficile, plus particulièrement pour les personnes des zones rurales. Nous avons actuellement deux grands textes en la matière. Le premier est le Programme d'objectifs nationaux de l'emploi pour la période 2011-2015, lequel a été soumis au gouvernement pour adoption. Le 2e texte est la décision 1596 sur la formation professionnelle en faveur des travailleurs ruraux. En outre, il y a aussi la décision No71/2009/QD-TTg ratifiant le projet d'assistance aux districts pauvres dans l'accélération de l'envoi de travailleurs à l'étranger, contribuant à la création des emplois en zones rurales.
* Quelles sont les assistances de l'État en matière de fonds de production et de formation professionnelle, deux aspects inséparables de la création d’emplois ?
Le Programme d'objectifs nationaux de l'emploi pour la période 2011-2015 s'avèrera particulièrement intéressant pour les personnes des zones rurales. Les chômeurs, les établissements de production et de commerce, les PME, les fermes, les villages de métiers qui sont en mesure de créer de l'emploi pour ces personnes bénéficieront de crédits à un taux préférentiel de 0,65%. Le montant maximum pouvant être emprunté pour une entreprise de la production et du commerce sera de 500 millions de dôngs, et pour un entrepreneur familial, de 20 millions de dôngs.
Si le travailleur souhaite trouver un emploi, il doit se posséder un bon métier, ce qui est pris en compte par la décision du Premier ministre du 27/11/2009 portant sur le projet de formation des travailleurs ruraux pour 2020 et dont l'objectif est de former un million de travailleurs ruraux chaque année.
*Pour les travailleurs des régions reculées et ceux issus d'ethnies minoritaires, quelles sont les mesures qui ont été prises ?
Le ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales (MOLISA) va continuer d'élargir le système d'information en soutien au développement du marché du travail et d'améliorer l'efficacité des transactions sur le marché du travail. L'aménagement général de centres de présentation d'emplois est privilégié. En particulier, le relèvement des capacités de présentation d'emploi de ces centres auprès des personnes vivant dans les régions reculées et difficiles devra faire l'objet d'une grande attention. L'organisation de salles de transactions sur l'emploi permettra aux travailleurs de saisir les opportunités de trouver un emploi non seulement localement mais aussi dans tout le pays.
* Le programme d'édification de la nouvelle campagne mis sur le banc d'essai par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural (MADR) comprend des critères prévus par le MOLISA. Comment coordonner leurs activités ?
Parmi les 19 critères de l'édification de la nouvelle campagne, plusieurs concernent le MOLISA et ce dernier coopère étroitement avec les autres ministères et administrations concernées afin que cette expérimentation puisse apporter un enseignement. Le MOLISA a élaboré un projet de formation professionnelle pour les travailleurs ruraux avec pour objectif de former chaque année un million de travailleurs. Actuellement, le MOLISA accélère sa coopération avec les ministères de l'Éducation et de la Formation, de l'Agriculture et du Développement rural, et de l'Intérieur. Le but consiste à réduire le taux de travailleurs dans l'agriculture à 30-35% dans les dix prochaines années au lieu de 52% actuellement.
Selon Vu Quôc Tuân, président de l'Association des villages de métiers du Vietnam, le manque d'emplois dans les campagnes est très "grave". Après la récolte du riz, les travailleurs ont maintes difficultés à trouver un emploi. "Pour un pays agricole comme le Vietnam, le développement de métiers dans la transformation des produits agricoles est indispensable. Cela contribuera à créer de l'emploi pour ces dernières personnes", conclut M. Tuân.
Phuong Mai/CVN