En proie au chaos depuis la chute de Kadhafi, la Libye compte deux parlements - et deux gouvernements - qui se disputent le pouvoir, l'un basé à Tripoli et l'autre à Tobrouk (Est), ce dernier étant le seul reconnu par la communauté internationale.
En dépit de l'absence des représentants du parlement de Tripoli, soutenu par Fajr Libya, une coalition de milices en partie islamistes, les parties libyennes ont paraphé le soir du 11 juillet à Skhirat au Maroc un accord de sortie de crise après plusieurs mois de négociations sous l'égide de l'ONU.
Cet accord "de paix et de réconciliation" prévoit notamment la formation d'un gouvernement d'union nationale et la tenue de nouvelles élections.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, attend désormais "avec impatience la conclusion rapide d'un accord complet", a indiqué le 12 juillet son porte-parole dans un communiqué.
L'Union européenne a également salué "un pas important" et s'est dite "prête à soutenir un gouvernement d'union nationale dès lors qu'il sera formé", a indiqué la chef de la diplomatie de l'UE, Federica Mogherini.
Par la voix du chef de son gouvernement, l'Italie, l'ancienne puissance coloniale située à quelques centaines de kilomètres des rivages libyens, a qualifié l'accord "d'étape importante dans les efforts pour stabiliser la région et rétablir la paix" en Libye.
"Chaque jour qui passe, la nécessité de résoudre la crise libyenne apparaît plus évidente et centrale pour les risques liés au terrorisme comme pour les événements liés à l'immigration", a ajouté Matteo Renzi.
Rome s'inquiète particulièrement des flux de migrants qui se déversent chaque jour sur ses côtes.
La porte reste «ouverte»
La France a appelé le parlement de Tripoli à rejoindre l'accord et s'est dite "prête à apporter le soutien nécessaire à la Libye dans le cadre de sa mise en œuvre", a ajouté le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, dans un communiqué.
Ces accords dessinent "les institutions et les mécanismes de prise de décision" jusqu'à l'adoption d'une nouvelle constitution, a souligné l'émissaire de l'ONU pour la Libye, Bernardino Léon, lors de la cérémonie de paraphe, en présence de représentants du parlement de Tobrouk, de représentants de municipalités, de partis politiques et de membres de la société civile libyenne.
Il a également souligné que la porte restait "ouverte" pour "ceux qui n'étaient pas présents" et que les points de contentieux qui subsistent pourraient être discutés après la fin du ramadan.
Parmi ces divergences figure le souhait des membres du parlement de Tripoli de voir figurer le "respect de la magistrature" dans les accords, un possible référence à la Cour suprême qui avait décidé en novembre dernier d'invalider le parlement basé dans l'Est du pays.
Dans une lettre adressée le 11 juillet à M. Léon, le Congrès général national (CGN), le parlement de Tripoli, s'est dit prêt à envoyer une délégation au Maroc afin de "présenter les modifications" souhaitées par Tripoli.
"La Libye a besoin d'unifier ses institutions à travers la formation d'un gouvernement d'union nationale (..) Mais le chemin est encore long et difficile", a concédé Othman Ben Sassi, activiste politique et ancien membre du CGN.
L'émissaire de l'ONU pour la Libye, Bernardino Léon (Centre), le 11 juillet à Rabat. Photo : AFP/VNA/CVN |
En dépit de l'absence des représentants du parlement de Tripoli, soutenu par Fajr Libya, une coalition de milices en partie islamistes, les parties libyennes ont paraphé le soir du 11 juillet à Skhirat au Maroc un accord de sortie de crise après plusieurs mois de négociations sous l'égide de l'ONU.
Cet accord "de paix et de réconciliation" prévoit notamment la formation d'un gouvernement d'union nationale et la tenue de nouvelles élections.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, attend désormais "avec impatience la conclusion rapide d'un accord complet", a indiqué le 12 juillet son porte-parole dans un communiqué.
L'Union européenne a également salué "un pas important" et s'est dite "prête à soutenir un gouvernement d'union nationale dès lors qu'il sera formé", a indiqué la chef de la diplomatie de l'UE, Federica Mogherini.
Par la voix du chef de son gouvernement, l'Italie, l'ancienne puissance coloniale située à quelques centaines de kilomètres des rivages libyens, a qualifié l'accord "d'étape importante dans les efforts pour stabiliser la région et rétablir la paix" en Libye.
"Chaque jour qui passe, la nécessité de résoudre la crise libyenne apparaît plus évidente et centrale pour les risques liés au terrorisme comme pour les événements liés à l'immigration", a ajouté Matteo Renzi.
Rome s'inquiète particulièrement des flux de migrants qui se déversent chaque jour sur ses côtes.
La porte reste «ouverte»
La France a appelé le parlement de Tripoli à rejoindre l'accord et s'est dite "prête à apporter le soutien nécessaire à la Libye dans le cadre de sa mise en œuvre", a ajouté le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, dans un communiqué.
Ces accords dessinent "les institutions et les mécanismes de prise de décision" jusqu'à l'adoption d'une nouvelle constitution, a souligné l'émissaire de l'ONU pour la Libye, Bernardino Léon, lors de la cérémonie de paraphe, en présence de représentants du parlement de Tobrouk, de représentants de municipalités, de partis politiques et de membres de la société civile libyenne.
Il a également souligné que la porte restait "ouverte" pour "ceux qui n'étaient pas présents" et que les points de contentieux qui subsistent pourraient être discutés après la fin du ramadan.
Parmi ces divergences figure le souhait des membres du parlement de Tripoli de voir figurer le "respect de la magistrature" dans les accords, un possible référence à la Cour suprême qui avait décidé en novembre dernier d'invalider le parlement basé dans l'Est du pays.
Dans une lettre adressée le 11 juillet à M. Léon, le Congrès général national (CGN), le parlement de Tripoli, s'est dit prêt à envoyer une délégation au Maroc afin de "présenter les modifications" souhaitées par Tripoli.
"La Libye a besoin d'unifier ses institutions à travers la formation d'un gouvernement d'union nationale (..) Mais le chemin est encore long et difficile", a concédé Othman Ben Sassi, activiste politique et ancien membre du CGN.
AFP/VNA/CVN