La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE, le 10 décembre à Bruxelles. |
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Après plusieurs mois de discussions, cette mission militaire fait désormais consensus au sein des 27 pays de l'UE, dont les ministres des Affaires étrangères ont approuvé le 10 décembre à Bruxelles le "concept de gestion de crise".
Cette étape marque le lancement de la planification opérationnelle de la mission qui devrait entraîner le déploiement de 400 militaires européens, dont 250 formateurs, à partir du premier trimestre 2013.
L'objectif est de "rétablir les capacités militaires des forces armées maliennes afin qu'elles soient en mesure de mener des opérations de combat visant à restaurer l'intégrité territoriale du pays".
L'UE y a intérêt car "la présence de groupes terroristes et l'oppression des populations locales dans le Nord du Mali ne représentent pas seulement une lourde menace pour la région du Sahel mais aussi pour l'Afrique du Nord et l'Europe", a déclaré Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne.
Sa concrétisation contraste avec le flou qui persiste sur les tenants et les aboutissants du projet d'intervention d'une force de 3.300 soldats africains dans le Nord du Mali. "En l'état actuel des choses, la mission européenne, même si elle est relativement modeste, est la seule initiative prête à être lancée dans le dossier malien", souligne un diplomate.
Elle consiste à former quatre bataillons de 650 soldats chacun, soit 2.600 hommes, dans un centre d'entraînement situé près de la ville de Ségou, à 250 km au nord de Bamako. Les Européens vont également conseiller les autorités pour l'amélioration des structures de commandement.
"Il s'agit d'aider l'armée à se reconstruire opérationnellement et moralement, de lui redonner la capacité à changer le rapport de force avec les groupes armés qui contrôlent le nord", indique un expert européen. Actuellement, ces derniers "ne considèrent pas l'armée malienne comme une menace crédible".
AFP/VNA/CVN