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| Sur le lieu de l’attentat suicide contre un poste de police de Kaki, situé à 13 km de la ville de Bannu, au Nord du Pakistan, le 10 décembre. Photo : AFP/VNA/CVN |
Trois rebelles lourdement armés (vestes bardées d'explosifs, fusils, grenades, roquettes) ont attaqué le poste de police de Kaki, situé à 13 km de la ville de Bannu, qui borde la zone tribale du Waziristan du Nord. Deux se sont faits exploser et un troisième a réussi à s'échapper après l'assaut, selon les autorités locales.
"Ils ont tué trois policiers et deux civils", a déclaré le ministre de l'Information de la province de Khyber Pakhtunkhwa (Nord-Ouest), Mian Iftikhar Hussain. Neuf autres personnes ont été blessées, dont un civil qui a succombé à ses blessures, selon des responsables hospitaliers locaux.
L'attaque a duré environ une heure, selon la police, et a endommagé, outre le poste de police, une mosquée, une maison et trois échoppes voisines. Elle a été revendiquée par le Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), principal groupe islamiste pakistanais, auteur d'innombrables attentats depuis 2007. Le TTP a indiqué avoir voulu ainsi venger la mort du neveu de son fondateur Baitullah Mehsud, tué selon lui par la police, et a annoncé d'autres attaques à venir contre le gouvernement. Mehsud avait lui péri dans une attaque de drone américain en 2009.
Bannu borde la zone tribale du Waziristan du Nord, frontalière de l'Afghanistan et principal bastion du TTP et de ses alliés d'Al-Qaïda. Régulièrement visée par les drones américains, elle est également une importante base arrière des talibans afghans qui mènent des attaques contre le gouvernement afghan et l'OTAN de l'autre côté de la frontière.
AFP/VNA/CVN