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Un haut responsable du département d'État américain a déclaré dans la nuit du 25 au 26 mars, après l'arrivée en Suisse de M. Kerry, que la conclusion d'un accord politique avant mardi 31 mars était possible. "Nous croyons vraiment que nous pouvons faire cela d'ici le 31. Nous voyons un chemin pour le faire", a déclaré ce responsable américain sous couvert de l'anonymat.
Le secrétaire d'État américain John Kerry s'apprête depuis la base aérienne de Andrews à embarquer dans un avion à destination de la Suisse, le 25 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Principaux protagonistes de ce dossier ultra-sensible, le secrétaire d'État américain et son homologue iranien se retrouvent le matin dans la ville suisse moins d'une semaine après une précédente session d'intenses tractations au bord du lac Léman. Les directeurs politiques des autres pays impliqués dans les négociations, Grande-Bretagne, France, Allemagne, Russie et Chine, devaient également rallier Lausanne dans la journée.MM. Kerry et Zarif sont sous forte pression pour arracher un accord, ou à tout le moins une entente de principe, qui leur permettrait de tenir le cap face aux "faucons" qui, de Washington à Téhéran, en passant par Paris, Israël ou les pays du Golfe, s'opposent à tout compromis."Quiconque se dresse contre la perspective d'un accord a l'obligation de mettre sur la table une alternative viable et réaliste, et je n'ai pas encore vu quelqu'un le faire", a déclaré mercredi 25 mars M. Kerry avant son départ pour Lausanne.Et le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond, a averti, dans un discours prononcé à Londres, que si aucun accord n'était conclu, cela signifierait "un Moyen-Orient fondamentalement plus instable, avec la perspective d'une course aux armements nucléaires dans la région".Soucieuse de ne pas apparaître trop conciliante, la Maison Blanche a de nouveau réclamé mercredi 25 mars des engagements "tangibles et précis" à Téhéran pour garantir qu'il ne cherchera pas à se doter de l'arme atomique, en échange d'une levée des sanctions internationales.Après plus d'un an de discussions marathons et un accord provisoire déjà prorogé deux fois, Téhéran et le groupe des grandes puissances P5"1 (États-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine et Allemagne) sont censés conclure un accord politique avant la fin du mois sur ce dossier du nucléaire iranien qui empoisonne les relations internationales depuis plus de 10 ans."Ce round de négociations est très délicat, particulièrement parce que nous approchons des dates fixées pour atteindre un accord de principe", a souligné l'Iranien Zarif à la télévision d'État mercredi soir 25 mars avant son départ pour la Suisse.