>>Grèce : Merkel reçoit Tsipras pour désamorcer les tensions
>>Grèce : le sauvetage du pays "remis sur les rails"
"Les Grecs ne sont pas paresseux et les Allemands ne sont pas responsables de tous les maux de la Grèce. Nous devons travailler dur pour dépasser ces stéréotypes", a déclaré M. Tsipras, à l'occasion de sa première visite officielle à Berlin, un peu moins de deux mois après son arrivée au pouvoir.
Une intention défendue aussi par Angela Merkel lors d'une conférence de presse commune, à l'issue d'un premier entretien d'un peu plus d'une heure entre les deux dirigeants qui devait se prolonger lors d'un dîner.
Dans une ambiance plutôt aimable, contrastant nettement avec la vive tension plombant la première rencontre en février du ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, avec son homologue Yanis Varoufakis, Alexis Tsipras a loué la qualité d'écoute d'Angela Merkel, tandis que la chancelière assurait que "les deux pays voulaient vivre ensemble et étaient tous les deux des parties de l'Union européenne".
"Nous devons mieux nous comprendre, il n'y a pas d'autre voie que le dialogue", a dit M. Tsipras, venu sans cravate.
La chancelière a admis "des questions difficiles" et des "désaccords" entre Athènes et Berlin, mais elle a assuré vouloir "une coopération dans un esprit de confiance mutuelle" et "une Grèce économiquement forte".
Problèmes de liquidité
Alexis Tsipras a insisté sur le fait que "le plan de sauvetage (de la Grèce) n'a pas été un succès", tout en affirmant ne pas vouloir non plus "détruire le positif des dernières années", mais trouver "un nouveau dosage politique pour résoudre les problèmes".
Le responsable grec a assuré ne pas être venu à Berlin pour demander de l'argent, et a rappelé que "les problèmes de liquidité à moyen terme" du pays "étaient connus" et qu'il en avait "hérités".
Confrontée à des échéances de remboursement importantes alors que ses caisses sont presque vides, Athènes attend le déblocage au moins partiel de la dernière tranche de prêts (7,2 milliards d'euros) prévue dans le cadre de la prolongation de l'aide financière décidée le 20 février par les Européens.
Sans un déblocage de fonds à court terme, "il sera "impossible" pour Athènes d'assurer le service de la dette d'ici les prochaines semaines", a averti le Premier ministre grec dans un courrier daté du 15 mars et révélé lundi 23 mars par le Financial Times. Alexis Tsipras s'est engagé vendredi à Bruxelles à présenter rapidement des réformes détaillées, condition nécessaire au versement d'argent supplémentaire, tandis que la Commission a annoncé mettre à la disposition d'Athènes "deux milliards d'euros pour l'année 2015".
Angela Merkel a souligné que ce n'était pas à l'Allemagne de décider de la qualité des réformes menées par la Grèce, mais à l'ensemble des pays de la zone euro. M. Tsipras n'a pas non plus précisé ses intentions et a affirmé avoir apporté une chose avec lui à Berlin : "le beau temps grec".
Réparations
Si l'ambiance était effectivement à la cordialité entre M. Tsipras et Mme Merkel, cela n'a pas empêché le Premier ministre grec de remettre des sujets qui fâchent sur le tapis.
Il a ainsi demandé le soutien de Berlin dans une vaste affaire de corruption impliquant notamment l'industriel allemand Siemens, vieille de presque une décennie et qui vient d'être renvoyée en justice.
Il n'a surtout pas manqué d'insister de nouveau sur les réparations réclamées par Athènes pour des crimes du régime nazi durant la seconde guerre mondiale.
"Ce n'est pas une question matérielle, mais d'abord un problème moral et éthique sur lequel nous devons travailler", a déclaré Alexis Tsipras, refusant de lier cette demande à la question de la crise financière actuelle du pays. Le dossier est "juridiquement clos", lui a une nouvelle fois répondu Angela Merkel.
>>Grèce : le sauvetage du pays "remis sur les rails"
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras et la chancelière allemande Angela Merkel, le 23 mars à Berlin. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Les Grecs ne sont pas paresseux et les Allemands ne sont pas responsables de tous les maux de la Grèce. Nous devons travailler dur pour dépasser ces stéréotypes", a déclaré M. Tsipras, à l'occasion de sa première visite officielle à Berlin, un peu moins de deux mois après son arrivée au pouvoir.
Une intention défendue aussi par Angela Merkel lors d'une conférence de presse commune, à l'issue d'un premier entretien d'un peu plus d'une heure entre les deux dirigeants qui devait se prolonger lors d'un dîner.
Dans une ambiance plutôt aimable, contrastant nettement avec la vive tension plombant la première rencontre en février du ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, avec son homologue Yanis Varoufakis, Alexis Tsipras a loué la qualité d'écoute d'Angela Merkel, tandis que la chancelière assurait que "les deux pays voulaient vivre ensemble et étaient tous les deux des parties de l'Union européenne".
"Nous devons mieux nous comprendre, il n'y a pas d'autre voie que le dialogue", a dit M. Tsipras, venu sans cravate.
La chancelière a admis "des questions difficiles" et des "désaccords" entre Athènes et Berlin, mais elle a assuré vouloir "une coopération dans un esprit de confiance mutuelle" et "une Grèce économiquement forte".
Problèmes de liquidité
Alexis Tsipras a insisté sur le fait que "le plan de sauvetage (de la Grèce) n'a pas été un succès", tout en affirmant ne pas vouloir non plus "détruire le positif des dernières années", mais trouver "un nouveau dosage politique pour résoudre les problèmes".
Le responsable grec a assuré ne pas être venu à Berlin pour demander de l'argent, et a rappelé que "les problèmes de liquidité à moyen terme" du pays "étaient connus" et qu'il en avait "hérités".
Confrontée à des échéances de remboursement importantes alors que ses caisses sont presque vides, Athènes attend le déblocage au moins partiel de la dernière tranche de prêts (7,2 milliards d'euros) prévue dans le cadre de la prolongation de l'aide financière décidée le 20 février par les Européens.
Sans un déblocage de fonds à court terme, "il sera "impossible" pour Athènes d'assurer le service de la dette d'ici les prochaines semaines", a averti le Premier ministre grec dans un courrier daté du 15 mars et révélé lundi 23 mars par le Financial Times. Alexis Tsipras s'est engagé vendredi à Bruxelles à présenter rapidement des réformes détaillées, condition nécessaire au versement d'argent supplémentaire, tandis que la Commission a annoncé mettre à la disposition d'Athènes "deux milliards d'euros pour l'année 2015".
Angela Merkel a souligné que ce n'était pas à l'Allemagne de décider de la qualité des réformes menées par la Grèce, mais à l'ensemble des pays de la zone euro. M. Tsipras n'a pas non plus précisé ses intentions et a affirmé avoir apporté une chose avec lui à Berlin : "le beau temps grec".
Réparations
Si l'ambiance était effectivement à la cordialité entre M. Tsipras et Mme Merkel, cela n'a pas empêché le Premier ministre grec de remettre des sujets qui fâchent sur le tapis.
Il a ainsi demandé le soutien de Berlin dans une vaste affaire de corruption impliquant notamment l'industriel allemand Siemens, vieille de presque une décennie et qui vient d'être renvoyée en justice.
Il n'a surtout pas manqué d'insister de nouveau sur les réparations réclamées par Athènes pour des crimes du régime nazi durant la seconde guerre mondiale.
"Ce n'est pas une question matérielle, mais d'abord un problème moral et éthique sur lequel nous devons travailler", a déclaré Alexis Tsipras, refusant de lier cette demande à la question de la crise financière actuelle du pays. Le dossier est "juridiquement clos", lui a une nouvelle fois répondu Angela Merkel.
AFP/VNA/CVN