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Rencontre du président vénézuélien Nicolas Maduro avec des étudiants à Caracas le 10 mai. |
Des partisans étaient entre 1.500 et 2.000 sur la place Alfredo-Sadel dans un quartier de l'est de Caracas majoritairement acquis à l'opposition, selon des journalistes de l'AFP.
Au contraire de précédentes manifestations anti-Maduro, qui ont rassemblé jusqu'à plusieurs milliers de personnes, celle-ci n'a pas quitté la place pour sillonner les rues de la capitale. Elle s'est articulée autour du discours de Juan Guaido, qui s'est proclamé président par intérim il y a plus de trois mois et demi.
"Nous sommes à un moment historique: soit nous sommes prisonniers de la peur, du désespoir et de l'inaction (...), soit nous continuons à occuper la rue avec espoir, avec force, avec confiance", a déclaré Juan Guaido, qui tente de déloger Nicolas Maduro du pouvoir, le qualifiant d'"usurpateur".
Ces manifestations permettent de mesurer l'ampleur de l'adhésion populaire à l'opposant, après son appel au soulèvement le 30 avril. "Nous avons tous peur de la répression, mais nous ne pouvons pas rester chez nous", a expliqué Melquiades Rosales, 42 ans, qui a reconnu s'attendre "à voir plus de monde" à la manifestation de Caracas.
Les manifestations anti-Maduro ne semblent pas non plus avoir fait le plein en province, selon des photos et vidéos postées sur les réseaux sociaux.
Dominé par l'opposition, le Parlement monocaméral est dans le viseur du pouvoir chaviste depuis le soulèvement manqué. La justice, que l'opposition accuse de ne répondre qu'au gouvernement de Nicolas Maduro, a inculpé dix députés pour "haute trahison" et "complot" pour leur participation "active" à cette tentative de sédition.
Edgar Zambrano, vice-président de l'Assemblée nationale et bras droit de Juan Guaido, a été placé en détention provisoire dans une prison militaire de Caracas. Trois députés se sont réfugiés dans des résidences diplomatiques et un autre en Colombie.
AFP/VNA/CVN