>>La Nouvelle-Calédonie choisit la France
>>Dans une semaine, la Nouvelle-Calédonie choisit la France ou l'indépendance
Le Premier ministre français Edouard Philippe (gauche) en visite le 5 novembre à Noumea, Nouvelle-Calédonie. |
Avant une déclaration formelle prévue à 19h30 locales (9h30 heure de Paris), et au milieu de ses échanges avec les partis politiques néo-calédoniens, le chef du gouvernement a rencontré à la mi-journée des étudiants à l'université de Nouméa.
Arrivé lundi matin 5 novembre dans l'archipel, M. Philippe a salué "l'excellente nouvelle" de la "participation absolument considérable", se réjouissant d'"un record" pour la Nouvelle-Calédonie. Il n'a en revanche pas fait d'allusion au résultat, avec une victoire plus courte que prévue du non à l'indépendance, avec 56,4% des voix. L'État s'était engagé à rester neutre dans la campagne.
Quant aux réactions locales après l'annonce du résultat, "elles se sont plutôt bien passées", s'est réjoui le Premier ministre. Quelques incidents ont émaillé la soirée. Dans les quartiers Nord et à Saint-Louis, aux portes de Nouméa, la circulation sur la route principale restait interrompue lundi 5 novembre, en raison de pneus enflammés par des jeunes.
"Je vous garantis qu'il y a plein de gens qui étaient très inquiets sur la façon dont ça allait se passer. Qui étaient certains que, au fur et à mesure qu'on se rapprocherait du scrutin, il y aurait des tensions de plus en plus vives, des critiques de plus en plus fortes, et peut-être meme des affrontements" qui n'ont finalement pas eu lieu, a-t-il dit.
"Il y a des gens qui sont contents du résultat et d'autres qui sont déçus, mais ça s'est plutôt bien passé", a estimé M. Philippe. "C'est l'aboutissement de quelque chose d assez extraordinaire qui s'est passé pendant 30 ans, et il faut en être fier, vraiment très fier", a-t-il encore dit à une cinquantaine de jeunes étudiants venus le rencontrer.
"Il n'y a pas un exemple dans l'Histoire de France, et probablement pas beaucoup d'exemples dans l'Histoire des autres pays du monde, d'un processus démocratique de cette qualité" depuis les 30 ans séparant les accords de Matignon du référendum de dimanche 4 novembre, a-t-il encore salué.
AFP/VNA/CVN