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Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un (gauche) et le président américain Donald Trump. |
Photo: EPA/VNA/CVN |
Pendant des années, Pyongyang a mené une politique dite du "byungjin", ou "développement simultané" de ses capacités nucléaires et de son économie.
En avril, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un avait annoncé que la quête pour se doter de l'arme nucléaire était terminée et que la République populaire démocratique de Corée (RPDC) se concentrerait désormais "sur la construction économique socialiste". La péninsule connaît un "nouveau climat de détente et de paix", avait-il expliqué.
Dans un communiqué, le ministère nord-coréen des Affaires étrangères a déclaré que Pyongyang pourrait revenir à la politique du "byungjin" si les États-Unis ne changeaient pas d'attitude en matière de sanctions.
"Le mot +byungjin+ pourrait refaire son apparition et un changement de politique pourrait être sérieusement envisagé", selon ce texte publié vendredi soir 2 novembre par l'agence officielle KCNA.
Lors de leur Sommet historique à Singapour en juin, M. Kim et le président américain Donald avaient signé une déclaration vague sur la dénucléarisation mais depuis, les négociations n'ont guère progressé.
En pointe des efforts internationaux menés en 2017 pour faire pression sur l'économie nord-coréenne, les États-Unis refusent un allègement des sanctions tant que la RPDC n'aura pas procédé à une "dénucléarisation finale et entièrement vérifiée".
"L'amélioration des relations et les sanctions sont incompatibles", ajoute le communiqué signé par le directeur de l'Institut des études américaines du ministère des Affaires étrangères.
Toujours attendue, "la réponse correspondante des États-Unis", ajoute le texte.
La RPDC, qui est soumise à de multiples sanctions de l'ONU du fait de ses programmes nucléaire et balistique interdits ainsi qu'à des sanctions unilatérales de Washington, se montre de plus en plus impatiente avec les États-Unis.
Le mois dernier, les médias officiels avaient accusé Washington de "double jeu" et critiqué implicitement Donald Trump pour des propos selon lesquels Séoul ne lèverait pas ses propres sanctions contre la RPDC sans l'aval de Washington.
Le président sud-coréen Moon Jae-in est partisan de longue date d'un dialogue avec la RPDC. Il a fait miroiter à Pyongyang investissements et projets transfrontaliers pour l'inciter à la dénucléarisation.
Washington martèle pour sa part que les sanctions doivent être maintenues tant que la dénucléarisation ne sera pas totale.
AFP/VNA/CVN