>>Yémen: le gouvernement se dit prêt à reprendre des pourparlers de paix
>>Au Yémen en guerre, la famine frappe et tue des enfants
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"La violence doit d'abord prendre fin partout et ce de manière immédiate autour des infrastructures essentielles et des zones à forte population civile", a déclaré M. Guterres à des journalistes à l'ONU.
"Le Yémen est aujourd'hui au bord du précipice", a-t-il ajouté.
La guerre au Yémen oppose des forces pro-gouvernementales aux rebelles Houthis, soutenus par l'Iran et qui se sont emparés en 2014 et 2015 de vastes régions du pays, dont la capitale Sanaa.
En mars 2015, une coalition sous commandement saoudien est intervenue militairement au Yémen en soutien aux forces pro-gouvernementales.
L'Arabie saoudite a été accusée à plusieurs reprises de bavures ayant coûté la vie à des centaines de civils.
Jusqu'à 14 millions de personnes -la moitié de la population yéménite- pourraient être menacées de famine dans les prochains mois, contre huit millions actuellement, a averti M. Guterres.
Les États-Unis, alliés de l'Arabie saoudite, ont demandé mardi 30 octobre que cessent les frappes aériennes de la coalition "dans toutes les zones habitées du Yémen", une façon de reconnaître en creux des pertes civiles causées par ces bombardements.
"Il y a maintenant une opportunité pour la paix au Yémen", a dit M. Guterres, en appelant à "saisir" cette occasion.
Les Nations unies ont appelé les belligérants à s'asseoir à la table des négociations d'ici un mois, après avoir tenté sans succès en septembre d'organiser des pourparlers de paix à Genève. Des discussions de paix à Koweït avaient déjà échoué en 2016.