Cuba va demander la levée de l'embargo américain

Cuba s'apprête à demander la levée de l'embargo américain au cours de la session de l'Assemblée générale des Nations unies, a annoncé le 15 septembre son ministère des Affaires étrangères.

Le gouvernement cubain présentera courant septembre son rapport intitulé, "Nécessité de mettre fin au blocus économique, commercial et financier", qui devait être diffusé le 16 septembre à la presse, a indiqué le ministre cubain Bruno Rodriguez Parrilla.

Le président américain Barack Obama a prolongé le 14 septembre d'un an la "Loi sur le commerce avec l'ennemi" qui interdit tout échange avec les pays considérés comme une menace pour les États-Unis, et qui affecte seulement Cuba. Cette loi a donné naissance en 1963 à l'embargo contre l'île.

Les résolutions de l'Assemblée générale n'ont pas d'effet contraignant mais reflètent l'opinion internationale.

L'embargo de 1963 a été durci en 1992 et en 1996, puis adouci à partir de 2000 pour autoriser la vente de produits agricoles et de médicaments, sous certaines conditions, à Cuba.

Barack Obama a de nouveau modifié les sanctions le 13 avril pour autoriser les voyages sans limite des Cubano-américains vers l'île, certains envois et le commerce dans le secteur des télécommunications.

L'Assemblée générale des Nations unies a condamné l'embargo contre Cuba à 17 reprises depuis 1992, la dernière fois en 2008 à 185 voix (sur 192 États membres). La 64e session annuelle a été officiellement ouverte mardi, au siège de l'ONU à New York, par l'ancien ministre libyen Ali Triki.

Le débat général de la 64e session, lors duquel les chefs d'État ou de gouvernement ou les ministres des Affaires étrangères des 192 États membres s'adresseront à l'Assemblée, est prévu du 23 au 28 septembre.

Dans son discours, M. Triki a estimé que l'ONU avait besoin d'être "réformée et démocratisée", thème cher aux membres du Groupe des 77 et des Non-alignés. M. Triki a affirmé que dialogue et compréhension mutuelle étaient "le bon moyen de résoudre les problèmes". "Les embargos et blocus sont inopérants", a-t-il dit, leurs effets ne se faisant sentir "que sur les populations".

Il a déploré qu'en dépit de sa condamnation par le monde entier, le terrorisme "continue d'augmenter et de se répandre". Il a appelé à examiner avec soin "ses causes profondes", qu'il soit perpétré par un individu, un groupe ou un État.

"Le terrorisme d'État est la forme la plus dure de terrorisme", a-t-il affirmé.

AFP/VNA/CVN

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