Le Premier ministre a reçu Tsuyoshi Takagi, président de la principale confédération syndicale nippone Rengo qui a soutenu le Parti démocrate du Japon (PDJ, centre-gauche) de M. Hatoyama pendant la campagne électorale.
"Nous considérons que l'emploi représente une question absolument cruciale", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Hirofumi Hirano, à l'issue de la rencontre. "Il est essentiel que nous créions des emplois".
Le taux de chômage vient d'atteindre 5,7% au Japon, son plus haut niveau historique, dans un pays particulièrement frappé par la crise économique mondiale depuis un an.
L'économie japonaise, la deuxième du monde, est depuis sortie de la récession mais le chômage et la précarité du travail, qui concerne un tiers des salariés nippons, restent préoccupants.
Le PDJ a remporté les élections sur un programme social, mais sans préciser comment il comptait créer des emplois. Il a promis des aides aux familles, aux chômeurs et aux retraités, ainsi que la création d'un salaire minimum national et l'interdiction du travail intérimaire dans les usines. Autant de mesures qui, en donnant confiance aux Japonais, les inciteront à consommer et relanceront la machine économique, espère le parti au pouvoir. Rengo revendique 6,8 millions d'adhérents sur 51,6 millions de salariés au Japon.
En matière des bases militaires, le ministre des Affaires étrangères japonais Katsuya Okada a annoncé hier qu'il voulait rediscuter avec les États-Unis d'un plan de redéploiement des troupes américaines basées dans l'archipel. "Je veux avoir des discussions franches avec les États-Unis pour étudier la meilleure solution" à ce sujet, a déclaré M. Okada, lors d'une conférence de presse.
Une nouvelle discussion du redéploiement militaire américain figure dans le programme du Parti démocrate du Japon (PDJ, centre-gauche) qui a remporté les récentes élections législatives et dont sont issus le Premier ministre Yukio Hatoyama et M. Okada.
Quelque 47.000 soldats américains sont stationnés dans l'archipel au nom d'un traité de sécurité entre les 2 pays, dont plus de la moitié dans la seule île d'Okinawa (Sud).
AFP/VNA/CVN