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Des policiers s'entretiennent avec des badauds dans le parc Alexandra de Londres, le 10 avril 2020. |
Au total, 8.958 patients malades du nouveau coronavirus sont décédés à l'hôpital, soit 980 de plus, selon un bilan quotidien annoncé par le ministre de la Santé Matt Hancock. Près de 73.800 personnes ont été officiellement contaminées.
Il a une nouvelle fois exhorté les Britanniques à respecter le confinement et à rester chez eux durant le week-end afin de limiter la propagation du virus dans le pays, l'un des plus durement touchés en Europe.
"Aussi chaud que soit le temps, aussi tentant soit votre parc ou votre plage, il faut que tout le monde reste chez soi", a-t-il martelé. "Parce que dans les hôpitaux du pays, les personnels du service public de santé se battent jour et nuit pour permettre aux personnes désespérément malades de respirer".
Rare note positive dans ce sombre tableau, Boris Johnson, 55 ans, convalescent du COVID-19 dans un hôpital du centre de Londres, a recommencé à faire quelques pas après sa sortie des soins intensifs jeudi 9 avril.
"Le Premier ministre a pu marcher un peu, entre des périodes de repos, dans le cadre des soins qu'il reçoit pour l'aider à se rétablir", a indiqué un porte-parole.
"Son moral reste très bon", avait-il indiqué précédemment, précisant qu'il se trouvait dans "la phase initiale" de sa guérison et que son retour aux commandes de l'exécutif dépendrait de "l'avis de son équipe médicale".
"Situation dangereuse"
Des gens se promènent dans le parc Alexandra de Londres, le 10 avril 2020. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le gouvernement avait prévenu jeudi 9 avril qu'il fallait se préparer à une prolongation du confinement, en principe prévu pour trois semaines jusqu'à lundi 13 avril, même si une décision formelle n'est attendue qu'après ce délai, vers la fin de la semaine prochaine.
"La courbe commence à plier et les efforts commencent à payer. Mais ce n'est pas encore fini", a prévenu le chef adjoint des services sanitaires, Jonathan Van-Tam. "La situation reste dangereuse".
En cas d'assouplissement prématuré, les autorités craignent une nouvelle vague de contagion alors que le pic de la maladie n'a pas encore été franchi.
La perspective d'un confinement prolongé inquiète toutefois aussi les autorités sanitaires, selon The Telegraph. Leur chef Chris Whitty estime ainsi qu'il pourrait avoir des effets dévastateurs, comme un appauvrissement de la société, des soins réguliers reportés, moins d'enfants vaccinés, davantage de dépressions ou de suicides.
À long terme, le nombre de décès qui pourrait indirectement découler du confinement est estimé à 150.000, soit plus que ceux provoqués par le COVID-19, précise le quotidien.
Un chiffre qualifié de "faux" par le ministre de la Santé, qui a toutefois indiqué que c'était un problème auquel le gouvernement réfléchissait et qui serait pris en compte au moment de prendre une décision sur le confinement.
Des badauds dans le parc Alexandra de Londres, le 10 avril 2020. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Boris Johnson est à ce jour le seul chef de gouvernement d'une grande puissance à avoir été contaminé par le virus.
Il a été hospitalisé dimanche 5 avril, la veille de son admission en soins intensifs, en raison de symptômes persistants de la maladie. Il a reçu un traitement à l'oxygène mais n'a pas été placé sous respirateur. C'est le chef de la diplomatie, Dominic Raab, qui assure l'intérim.
"Il doit se reposer. (...) Je ne pense pas qu'on puisse dire qu'il est tiré d'affaire", a déclaré vendredi 10 avril le père du Premier ministre, Stanley Johnson, sur la BBC.
"Il doit prendre le temps. Je ne peux pas croire que vous vous en sortiez et retourniez directement à +Downing Street+ et repreniez les rênes sans une période de réajustement", a-t-il ajouté.
Selon Tom Wingfield, de l'institut de médecine tropicale de Liverpool, "chaque patient est différent et le temps qu'il faut pour être suffisamment en forme pour pouvoir sortir de l'hôpital ou se rétablir complètement peut varier fortement".