Nissan bondit en Bourse, sur l'espoir d'une reprise des négociations avec Honda

Le constructeur automobile nippon en difficultés Nissan a vu son titre bondir de presque 6% mardi 18 février en Bourse, après des informations de presse indiquant que Honda serait prêt sous conditions à reprendre ses négociations avec lui en vue d'une fusion.

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Le PDG de Nissan, Makoto Uchida, lors d'une conférence de presse au siège du constructeur nippon à Yokohama le 13 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Nissan, massivement endetté et dont le bénéfice d'exploitation s'est effondré, avait ouvert, fin 2024, avec son rival en meilleure santé Honda, des négociations en vue d'un mariage pouvant donner naissance en 2026 au troisième constructeur mondial.

Mais Honda et Nissan, respectivement deuxième et troisième constructeurs japonais derrière Toyota, ont officiellement mis fin aux discussions la semaine dernière : Honda, en situation de force, souhaitait transformer Nissan en simple filiale, ce que ce dernier refusait farouchement.

Cependant, le Financial Times (FT) a rapporté mardi 18 février, citant des sources proches du dossier, que Honda serait prêt à reprendre les négociations si le PDG de Nissan, Makoto Uchida, démissionnait au profit d'un nouveau patron susceptible "de mieux gérer les oppositions (au plan de fusion) en interne".

Contactés par l'AFP, ni Nissan ni Honda n'ont souhaité faire de commentaire. La perspective d'une possible reprise des discussions, providentielle pour Nissan alors que le constructeur reste dans une situation très vulnérable, a réjoui les investisseurs.

Le titre Nissan a clôturé mardi en hausse de 3,65% à 439,5 yens à la Bourse de Tokyo, dans un marché en hausse de 0,51%. Il avait gagné jusqu'à 5,8% plus tôt mardi 18 février. Mitsubishi Motors, autre constructeur nippon lui aussi associé initialement au projet de fusion, s'est envolé de son côté de 6,88% en clôture.

"Les relations entre M. Uchida et son homologue à la tête de Honda, Toshihiro Mibe, se sont détériorées, Honda étant frustré par la lenteur de la restructuration de Nissan et la profondeur de ses problèmes financiers", explique le FT.

Sous pression, Nissan avait annoncé en novembre supprimer 9.000 postes dans le monde et réduire de 20% ses capacités de production. Honda avait cependant insisté qu'il ne voulait pas secourir son partenaire, sommé de concrétiser préalablement ses transformations structurelles.

Or, selon le FT, Makoto Uchida "fait face à la pression du conseil d'administration de Nissan et de son partenaire Renault pour partir au cours des prochains mois, après la débâcle des pourparlers avec Honda", les administrateurs de Nissan ayant même "entamé des discussions informelles sur le calendrier du départ".

Le constructeur français Renault détient 35% du capital de Nissan, et veille à préserver la valeur de sa participation, même s'il a entrepris de détricoter celle-ci. Nissan a essuyé au dernier trimestre (octobre-décembre) une nouvelle perte trimestrielle inattendue, sur fond de plongeon de ses ventes en Chine.

Affaibli, le constructeur reste en quête d'alliés. Le géant taïwanais de l'assemblage électronique Foxconn (Hon Hai), fournisseur d'Apple, a annoncé être ouvert à un rachat de la participation de Renault dans Nissan.

AFP/VNA/CVN


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