>>L’ancien directeur de la Bibliothèque nationale du Vietnam décoré
Les recherches et la consultation d’anciens documents ont été nécessaires pour la rédaction du Dictionnaire sur l’écriture sino-vietnamienne du professeur Nguyên Quang Hông. |
Nguyên Quang Hông est auteur de plusieurs traités tels Aperçu de l’écriture sino-vietnamienne (2008), Syllabes et formes de langues (2012) et, récemment, Dictionnaire de l’écriture sino-vietnamienne, de 2.323 pages, qui comprend plus de 3.000 nouveaux caractères non répertoriés dans les dictionnaires.
Le professeur Nguyên Quang Hông a consacré des dizaines d’années pour collecter, répertorier et codifier 10.000 caractères sino-vietnamiens à partir de centaines de documents, puis sept années supplémentaires pour rédiger ce dictionnaire. Il accorde de l’importance à la précision. Chaque caractère nôm est extrait d’anciens documents, et leur source et leur sens sont dûment mentionnés.
Les lecteurs découvrent dans le Dictionnaire sino-vietnamien de Nguyên Quang Hông des extraits en nôm de chefs-d’œuvre de grands poètes tels Nguyên Trai, Nguyên Du, Hô Xuân Huong, Nguyên Khuyên, Nguyên Đình Chiêu…, d’œuvres en prose sur le bouddhisme ou le catholicisme tels Truyền kỳ mạn lục giải âm, Cổ Châu lục, de rites culturels, de chansons populaires...
Des travaux sur l’écriture sino-vietnamienne et les langues du professeur Nguyên Quang Hông. |
Selon Trinh Khac Manh, ex-directeur de l’Institut de recherche sur le chinois et l’écriture sino-vietnamienne, le dictionnaire de Nguyên Quang Hông s’appuie sur plus de domaines que les autres documents du genre, est bien rédigé et présente de nouveaux caractères nôm.
«Le dictionnaire, qui comprend des extraits de textes en nôm, marque un progrès dans la recherche sur l’écriture sino-vietnamienne. C’est un document incontournable pour tout ceux que cette écriture intéresse», a souligné Lee Collins, président de l’Association de conservation du patrimoine nôm du Vietnam (États-Unis).
Selon les experts, ce dictionnaire est destiné non seulement aux érudits mais aussi au grand public, même ceux qui connaissent peu la culture vietnamienne. Il apporte dès les premières lignes des connaissances sur cette culture millénaire. Avec le dictionnaire en main, n’importe qui peuvent comprendre les textes en nôm gravés dans les temples et pagodes.
Bien qu’à la retraite, le professeur Nguyên Quang Hông continue ses recherches. Selon lui, «toutes les meilleures choses du présent viennent du passé et l’écriture sino-vietnamienne est la clé pour comprendre l’idéologie, la pensée et la culture de nos ancêtres».
VNP/CVN