La Dr Nguyên Khánh Diêu Hông, la plus jeune professeur adjointe du Vietnam, dans son laboratoire à l’École polytechnique de Hanoi. Photo : CTV/CVN |
Nguyên Khánh Diêu Hông était une élève très brillante dans la classe d’élite de chimie du Lycée de Thang Long, à Hanoi. Et pourtant, elle a figuré parmi les représentants de cette école au concours de... littérature de la sélection de bons élèves de la ville. En 1997, Diêu Hông a décroché le 2e prix du concours international d’anglais dans le cadre du Festival mondial de la jeunesse et des étudiants. Puis, elle a réussi le concours d’entrée à l’École polytechnique de Hanoi, où elle a suivi une filière en chimie.
Une jeune femme bardée de titres
À l’université, en 2003, Diêu Hông a obtenu la médaille d’or lors de la Foire des technologies du Vietnam (TECHMART). La même année, elle a remporté le 1er prix de l’Invention technique du Vietnam (VIFOTEC) et a reçu un satisfecit du ministre de l’Éducation et de la Formation. Une fois diplômée première de sa promotion à l’École polytechnique de Hanoi en 2004, Diêu Hông a décroché, à titre exceptionnel, une bourse de thèse à l’University College London (UCL), le plus ancien et l’un des plus grands collèges de l’Université de Londres. Devenue docteur ès sciences à l’âge de 26 ans, Nguyên Khánh Diêu Hông a été la première Vietnamienne à être reçue à la prestigieuse Royal Institution of Great Britain, l’une des plus anciennes sociétés savantes britanniques.
«Ma période d’études et de recherches en Grande-Bretagne m’a aidé à grandir», partage-t-elle. C’est durant ses études en Europe que la jeune fille vietnamienne a remporté la médaille d’or de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (WIPO en anglais) pour le meilleur jeune inventeur (Best Young Inventor Award).
Malgré de belles perspectives professionnelles à l’étranger, Diêu Hông a décidé de rentrer au Vietnam. «De nombreuses personnes pensent que l’environnement de vie et d’étude à l’étranger est idéal. Mais moi, je préfère travailler au Vietnam où je suis née, où j’ai grandi et où j’ai toutes mes attaches. Je peux y trouver de l’aide n’importe quand», confie-t-elle. Et d’ajouter qu’en Grande-Bretagne, l’environnement de travail est agréable, confortable. Mais, son équipe comptait peu de chercheurs, c’est pourquoi elle était souvent débordée. Au Vietnam, elle reçoit l’aide de nombreux collaborateurs qui partagent avec elle bien des initiatives.
Retour au pays
De retour au Vietnam, Diêu Hông revient à son École polytechnique de Hanoi où elle enseigne et mène des recherches scientifiques. «L’École polytechnique de Hanoi est une des meilleures universités nationales en termes d’environnement de recherche et d’infrastructures. Elle facilite beaucoup les transferts de technologies», estime-t-elle.
En 2009, Nguyên Khánh Diêu Hông a reçu un satisfecit de la vice-présidente de la République, Nguyên Thi Doan, pour les jeunes exemplaires de Hanoi. Un an plus tard, elle a décroché le 1er prix des meilleurs jeunes inventeurs de la capitale (7e édition) et le 2e prix national dans ce domaine. De plus, la jeune docteur a remporté en 2011 le prix du meilleur article lors d’une conférence scientifique d’Asie sur les biotechnologies et énergies renouvelables tenue à Bangkok.
Recherches sur les biocarburants
À l’heure actuelle, Diêu Hông se consacre à des recherches sur les biocarburants et la fabrication de produits respectueux de l’environnement, des thèmes sur lesquels elle avait déjà planché en Grande-Bretagne. Ces cinq dernières années, elle a participé à quatre projets d’études, dont deux au niveau d’État.
Diêu Hông (3e, gauche) reçoit le 1er prix des meilleurs jeunes inventeurs de la capitale (7e édition), en 2010 |
En une dizaine d’années, elle a publié 25 articles dans des revues scientifiques nationales et étrangères, participé à la rédaction d’un livre sur les énergies vertes et les processus de traitement dans la pétrochimie, ouvrage de référence pour les universitaires.
Fin 2012, Nguyên Khánh Diêu Hông s’est vu décerner le titre de professeur adjointe, devenant la plus jeune du pays à le recevoir.
Outre son travail scientifique, Diêu Hông consacre son temps libre à sa petite famille et à la peinture, un loisir qui l’aide à évacuer le stress.
Quê Anh/CVN