Népal
Dans le village népalais de Gundu, la prospère production des guirlandes de fleurs

Comme chaque année en octobre, le village népalais de Gundu se pare de fleurs jaunes, orange et violettes, récoltées pour composer les couronnes utilisées dans les cérémonies hindoues.

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Une femme arrange des guirlandes de fleurs d'amarante avant le prochain festival Tihar dans le village de Gundu du district de Bhaktapur, à la périphérie de Katmandou, le 26 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Nichée en bordure de la vallée de Katmandou, la localité d'ordinaire tranquille bruisse d'activité à l'approche Tihar, la fête hindoue des lumières plus connue en Inde sous le nom de Diwali.

Dès l'aube, les femmes du village investissent les champs pour y cueillir les fleurs qui composeront en fin de journée les guirlandes à accrocher aux maisons et aux temples. Un travail méticuleux et épuisant, mais qui assure aux habitantes de Gundu un indispensable revenu.

Une agricultrice récolte des fleurs d'amarante pour des guirlandes avant le prochain festival Tihar dans le village de Gundu du district de Bhaktapur, à la périphérie de Katmandou, le 26 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Ça procure plus de travail aux femmes du village", se réjouit une productrice de fleurs, Saraswoti Bista, 56 ans. "Nous n'avons pas à quitter nos maisons et tisser les couronnes nous apporte un bon salaire".

Au Népal, le Produit national brut (PNB) par habitant s'établit à 1.324 USD (1.220 euros), selon la Banque mondiale. La culture des fleurs est devenue une activité essentielle pour le village. Quelque 500 familles en produisent chaque année un million de guirlandes pour un revenu de plus de 133.000 USD (120.000 euros).

Alors que l'industrie florale est en plein essor, de fortes inondations aggravées par le changement climatique frappent durement le secteur de la floriculture. Photo dans le village de Gundu du district de Bhaktapur, à la périphérie de Katmandou, le 26 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Au plus fort du festival, tous les bâtiments de Gundu sont recouverts de fleurs multicolores. Les amarantes violettes, appelées localement makhmali, sont les plus recherchées. Selon la tradition, les guirlandes sont offertes par les soeurs à leurs frères au cinquième jour des célébrations pour leur souhaiter une longue vie.

Le Népal a produit environ 2,5 millions de guirlandes d'amarantes en 2024, en hausse de 10% par rapport à l'année précédente, selon l'Association népalaise de floriculture.

Une femme confectionne des guirlandes de fleurs d'amarante en prévision du prochain festival Tihar dans le village de Gundu, dans le district de Bhaktapur, à la périphérie de Katmandou, le 26 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Environ 200.000, pour une valeur de 1,4 million d’USD (1,2 M euros), doivent être exportées aux États-Unis, en Australie, en Corée du Sud, au Japon et en Europe, a précisé un représentant de l'association, Dilip Bade.

Si l'industrie de la fleur se porte bien dans le pays himalayen, son activité est toutefois menacée par la multiplication des inondations provoquées par le changement climatique, qui a causé des pertes estimées à plus d'un million d’USD.

AFP/VNA/CVN





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