Nécessité de politiques d’appui aux agents de santé

Face à la “vague” de “rendre sa blouse” d’une partie des soignants des établissements publics de santé après la pandémie de COVID-19, le secteur cherche à améliorer leurs revenus et conditions de travail.

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Opération dans l’Hôpital d’amitié Vietnam - Cuba Dông Hoi, province de Quang Binh (Centre).
Photo : Thanh Vân/VNA/CVN

Les bas salaires, la forte pression au travail et les récentes violences à l’encontre des employés du secteur médical sont à l’origine du malaise ressenti par les “blouses blanches” dans les établissements publics de santé.

La pénurie de personnel est un casse-tête pour le secteur de la santé alors que les démissions se succèdent.

Conditions améliorées

Selon un rapport du Syndicat vietnamien de la santé, du début 2021 à fin juin 2022, près de 9.400 agents ont quitté leur emploi dans des hôpitaux publics dans tout le pays, constituant ainsi une véritable “fuite des cerveaux” dans le secteur médical. Les villes et provinces les plus touchées sont Hanoï (Nord), Hô Chi Minh-Ville, An Giang, Binh Duong et Dông Nai (Sud).

J’espère juste qu’il y aura plus de reconnaissance et un meilleur traitement pour les travailleurs de la santé de base afin qu’ils ne se découragent pas et ne démissionnent pas. Il est nécessaire de revoir à la hausse leurs salaires”, a proposé Trân Thi Hoa, cheffe du poste médical du quartier de Tây Mô, arrondissement de Nam Tu Liêm, à Hanoï.

D’après Nguyên Huy Quang, ancien directeur du Département de législation du ministère de la Santé, avec un actuel salaire mensuel de 4 à 5 millions de dôngs, un médecin n’est pas plus rémunéré qu’une femme de ménage ou un maçon. Et avec un salaire de 5 à 7 millions de dôngs, un médecin qualifié ne gagne pas suffisamment pour subvenir aux besoins quotidiens de sa famille. Par conséquent, il est difficile de demander qu’ils fassent preuve d’un dévouement illimité.

Il est nécessaire de bien traiter le personnel médical pour l’encourager à travailler dans les établissements publics de santé. 
Photo : Công Luât/VNA/CVN

Afin de réduire les difficultés et d’inciter les agents de santé à travailler à long terme dans les établissements publics, le ministère de la Santé a veillé à améliorer les politiques salariales et de primes pour compenser l’alourdissement de leur charge de travail”, a partagé le vice-ministre Đô Xuân Tuyên.

Selon lui, il faut mobiliser les ressources sociales pour apporter un soutien matériel au personnel médical, augmenter ses revenus, en particulier ceux des médecins qualifiés. Il s’agit aussi de constituer des ensembles de mesures incitatives qui combinent des primes pour encourager au travail dans les établissements publics de santé, en particulier dans les zones reculées et défavorisées.

Meilleure rémunération

Le ministère de la Santé a soumis au gouvernement pour promulgation un arrêté modifiant et complétant celui N°56 de 2011, qui propose de faire passer de 40-70% à 100% les indemnités (de transport, de logement ou de réinstallation…) pour le personnel médical des établissements de santé de base ou spécialisé dans la médecine préventive”, a annoncé M. Tuyên.

Pour sa part, le Service de la santé de Hô Chi Minh-Ville élabore un projet proposant des mécanismes pour renforcer les compétences et améliorer la disponibilité des agents dans les établissements de base, afin de réduire leur taux de démission. Dans l’immédiat, les médecins travaillant dans les postes médicaux devraient recevoir 1,5 fois le salaire minimum régional en plus (soit plus de 6 millions de dôngs), et les infirmiers un salaire minimum régional en plus (plus de 4 millions).

Les agents de santé travaillent dans un hôpital public. 
Photo : VNA/CVN

Par ailleurs, afin d’améliorer les capacités des établissements de santé de base, le ministère de la Santé met en œuvre activement le projet 585 “Expérimentation de l’envoi de jeunes médecins dans les zones défavorisées”. Le but est de renforcer les équipes de médecins qualifiés au service des habitants des régions reculées, frontalières, insulaires et de celles aux conditions socio-économiques extrêmement difficiles (priorité aux 62 districts pauvres), afin de leur fournir des services de soins de santé de qualité, contribuant à assurer leur équité et leur efficacité.

Politique de reconnaissance

Le Professeur associé-Docteur Nguyên Hoài Nam, enseignant de l’Université de médecine et de pharmacie de Hô Chi Minh-Ville, a indiqué trois facteurs nécessaires pour “retenir” les ressources humaines. D’abord, un revenu raisonnable et un bon poste. Ensuite, une bonne politique de traitement. Enfin, un environnement de travail vraiment scientifique et convivial. “Nous comptons toujours sur le rôle régulateur de l’État en la matière. Nous avons besoin de décideurs politiques pour régler correctement le marché du travail médical, sur la base du respect de la loi du développement naturel”, a-t-il souhaité.

Le Premier ministre Pham Minh Chinh a demandé au ministère de la Santé de se coordonner avec celui de l’Intérieur et d’autres organismes afin d’étudier et proposer des politiques sur les salaires et les indemnités pour limiter les démissions. Il est nécessaire de mettre en place rapidement des politiques préférentielles spécifiques, des interventions d’appui aux internes et étudiants dans le domaine de la santé.

En particulier, le chef du gouvernement a demandé aux services compétents d’étudier une politique de reconnaissance des personnels de santé décédés pendant leur service en tant que “Héros morts pour la Patrie”.

Mai Huong/CVN

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