Affrété par des passeurs auxquels les migrants avaient versé entre 2.500 et 5.000 dollars (1.900 et 3.800 euros) par personne pour leur voyage vers l'Australie, le vieux bateau, d'une capacité de 100 passagers mais qui en transportait 250 selon les rescapés, a fait naufrage à 40 milles nautiques du rivage.
Les secours avaient récupéré le 18 décembre, au lendemain du naufrage, 33 passagers - 30 hommes, une femme et deux enfants - malgré de forts courants et des vagues hautes de cinq mètres.
Cinq navires de sauvetage en mer et deux hélicoptères ont été mobilisés pour ratisser les côtes méridionales de l'est indonésien malgré le mauvais temps, dans des eaux infestées de requins, a indiqué un responsable des secours du district de Trenggalek, Kelik Purwanto.
"La visibilité est très faible. Les courants sont très forts, avec des vagues de trois mètres et il vient de se mettre à pleuvoir", a-t-il dit.
"Mais nous continuerons nos recherches vers l'est, en direction du Timor occidental (Indonésie). Il est improbable que nous retrouvions des survivants", a-t-il toutefois ajouté.
Les survivants, récupérés par des pêcheurs après avoir passé six heures dans l'eau, étaient en cours d'audition par les services de l'immigration indonésiens pour être identifiés.
Interrogés par l'AFP, certains ont raconté qu'ils venaient, comme les disparus, d'Iran, d'Afghanistan, du Pakistan, d'Irak, de Turquie et d'Arabie saoudite, et souhaitaient rejoindre l'île Christmas, un petit territoire australien à 2.600 km des côtes nord-ouest de l'Australie et 300 km des côtes indonésiennes.
Le ministre de l'Intérieur australien Jason Clare a annoncé le 19 décembre que des policiers australiens allaient être dépêchés à Jakarta à la demande des autorités indonésiennes pour enquêter sur l'incident et tenter de retrouver les passeurs.
En décembre 2010, une cinquantaine d'immigrants irakiens et iraniens avaient péri dans le naufrage de leur embarcation, partie des côtes indonésiennes pour l'île Christmas.
AFP/VNA/CVN