Le bilan de tempête aux Philippines monte à 652 morts et 808 disparus

Le bilan des énormes inondations provoquées dans le Sud des Philippines par le passage le week-end dernier de la tempête tropicale Washi est maintenant de 652 morts et 808 disparus, a annoncé la Croix-Rouge le 18 décembre.

La plupart des décès se sont produits dans les deux ports de Cagayan de Oro et Iligan, sur l'île de Mindanao, a-t-elle ajouté.

De son côté, Benito Ramos, directeur de l'organisme national pour la prévention et la lutte face aux catastrophes, a fait état d'un bilan moins important - 516 morts et 274 disparus - tout en reconnaissant que celui-ci s'alourdirait probablement encore.

Washi, qui a frappé les côtes philippines à partir du 16 décembre au soir, a balayé des villages entiers, détruit des routes et des ponts. "Les régions touchées sont si étendues que les recherches n'ont pu atteindre toute la zone. Beaucoup des maisons ont été emportées, ce qui signifie que les corps (des habitants) aussi ont été déplacés", avait expliqué plus tôt le 18 décembre Gwen Pang, secrétaire général de la Croix-Rouge des Philippines. "Nous ne comptons pour le moment que les cadavres dans les morgues", a-t-elle ajouté.

L'île de Mindanao (Sud) a été la plus durement touchée, avec notamment la ville portuaire de Cagayan de Oro, et Iligan, a précisé Gwen Pang.

La tempête a aussi touché la petite île de Negros. Elle a atteint l'île de Palawan (Ouest) le 18 décembre avant l'aube et continuait vers l'ouest, au-dessus de la mer Oriental, selon les services météo.

Le gouvernement et la Croix Rouge des Philippines ont lancé des appels à l'aide pour nourrir, vêtir et abriter plus de 35.000 personnes réfugiées dans des centres d'évacuation.

Les autorités ont comparé Washi au typhon Ketsana, un des plus meurtriers de ces dernières années. Il avait noyé une grande partie de Manille sous les eaux en 2009 et causé la mort de 464 habitants.

Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont présenté leurs condoléances. L'armée, dont 20.000 soldats ont été mobilisés, continuait de retirer des cadavres ensevelis sous des torrents de boue.

"Les cadavres se décomposent très rapidement parce que ce sont des noyés et que les corps sont gonflés d'eau boueuse. On ne peut pas les embaumer car il n'y a pas d'eau et il n'y a plus de produit nécessaire à l'embaumement", a raconté Leonardo Vicente Corrales, un journaliste de Cagayan de Oro.

"L'électricité a été rétablie dans le centre-ville mais pas dans les quartiers de la ville les plus affectés et il n'y a toujours pas d'eau potable”, a-t-il ajouté.

"Nos efforts se déplacent peu à peu des opérations de secours au rassemblement des familles et à la réhabilitation et la reconstruction" des zones dévastées, a déclaré le président de la Croix Rouge des Philippines, Richard Gordon, à la télévision ABS-CBN, demandant de l'aide à la Croix Rouge internationale.

AFP/VNA/CVN

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