Selon l'agence de presse officielle syrienne SANA, le président Assad a affirmé qu'il est dans l'intérêt de la Syrie "montrer au monde la réalité".
Le président Assad a tenu ces propos lors d'une rencontre avec une délégation irakienne dirigée par le conseiller de la sécurité nationale irakien Falah al-Fayadh et le parlementaire irakien Izzat al-Shahbander, en visite à Damas.
La délégation irakienne qui a rencontré le 17 décembre des responsables syriens à Damas s'est rendue ensuite au siège de la Ligue arabe au Caire, après avoir évoqué des "entretiens positifs" avec le président syrien Bachar al-Assad.
"Nous poursuivons nos efforts pour arriver à un accord entre les autorités et l'opposition syriennes. Il est trop tôt pour parler de résultats", a déclaré par téléphone le chef de la délégation, Falah al-Fayyad, conseiller pour la Sécurité nationale irakienne.
Il avait auparavant indiqué avoir "eu des discussions positives avec le président Assad" à Damas. "Nous avons expliqué la position irakienne visant à trouver des solutions pacifiques qui respectent la volonté du peuple syrien, dans le cadre d'un changement loin des ingérences étrangères et des conflits confessionnels", a-t-il ajouté.
Dans un communiqué de l'agence officielle syrienne, M. Assad "a exprimé sa gratitude pour les efforts honnêtes menés par certains pays arabes, en particulier l'Irak, pour aider la Syrie à sortir" de la crise.
La direction irakienne a récemment annoncé que la délégation enverrait une proposition de paix à la Syrie en faveur d'un dialogue entre le gouvernement et l'opposition de la Syrie.
La visite de cette délégation irakienne coïncide avec une réunion ministérielle de la Ligue arabe sur la Syrie à Doha au Qatar, durant laquelle les pays arabes demandent à Damas d'accepter, avant le 21 décembre, la visite d'observateurs dans le pays. La Ligue arabe menace de soumettre la proposition de paix arabe sur la Syrie au Conseil de sécurité de l'ONU.
"Si la crise syrienne n'est pas réglée dans un délai de deux semaines, l'affaire serait au delà du contrôle des pays arabes", a indiqué le 17 décembre le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères du Qatar, Sheikh Hamad bin Jassim al-Thani, qui est également le président d'un comité ministériel arabe en charge de la crise syrienne.
Il a affirmé que la Ligue arabe allait soumettre la proposition au Conseil de sécurité le 21 décembre, mais ne chercherait pas une action militaire contre la Syrie.
XINHUA-AFP/VNA/CVN