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L'Espagnole Garbiñe Muguruza lauréate du Roland-Garros 2016 face à Serena Williams, le 4 juin à Paris. |
Certes la joueuse de 22 ans, née au Venezuela, est plus grande et bien moins musculeuse que la cadette des Williams, elle est aussi plus mobile sur le court, mais leurs styles de puncheuses, fondés sur de grands services et de grosses frappes du fond de court, se ressemblent. Leur attitude aussi.
Muguruza n'en était qu'à sa deuxième finale majeure, après celle de Wimbledon perdue l'été dernier, sans démériter, face à Serena. Elle n'avait à son palmarès que deux titres relativement mineurs (Hobart 2014 et Pékin 2015). Et pourtant la jeune Espagnole a refusé de laisser l'initiative à sa prestigieuse rivale. "Nous aimons toutes les deux dominer", avait-elle prévenu avant le match.
La N°4 mondiale (N°2 dès lundi 6 juin) a frappé fort du fond du court en retour de service et sur ses deux engagements, quitte à commettre des doubles fautes (9), afin d'être aux commandes dans l'échange. Elle a montré aussi sa solidité mentale lorsqu'elle a conclu avec autorité sur sa mise en jeu, alors qu'elle avait manqué quatre balles de match au jeu précédent. Du Williams dans le texte.
Née à Caracas d'un père basque espagnol et d'une mère vénézuélienne, Muguruza est venue s'installer à l'âge de six ans à Barcelone pour y jouer au tennis dans l'académie de Sergi Bruguera. La capitale catalane, où elle allait rester quinze ans, est aussi la ville d'Arantxa Sanchez, la seule Espagnole à avoir gagné à Roland-Garros avant elle, à trois reprises (1989, 1994, 1998), dans un style défensif diamétralement opposé au sien.
"En Espagne, c'est notre tournoi du Grand Chelem préféré. Rafa (Nadal) a été champion tellement de fois ici. Le gagner face à l'une des meilleures joueuses de tous les temps, c'est encore plus beau", a-t-elle dit en recevant la coupe sur le Central.