>>Ligue des champions : et de trois pour les Lyonnaises
>>Le Real Madrid offre à Zidane une finale de rêve
Sa vie est un roman. Et le chapitre 2016 est passionnant. En janvier, il a été propulsé sur le banc du Real Madrid, pour sa première expérience de coach d'une équipe professionnelle puisqu'il n'avait entraîné jusqu'ici que la réserve. Moins de cinq mois après, il devient donc à 43 ans le premier Français à gagner la Ligue des champions comme joueur, puis comme entraîneur. Ils sont désormais sept dans ce club fermé avec les Munoz, Guardiola, Cruyff, Rijkaard, Ancelotti et Trapattoni.
Zidane devient aussi le deuxième entraîneur français, après Helenio Herrera en 1964 (argentin naturalisé français) à soulever l'épreuve reine en club. Qui aurait pu prédire un tel destin en voyant le jeune "Yazid", comme l'appellent ses proches, pousser ses premiers ballons au pied des immeubles de la Castellane ?
Qui, dans cette cité de Marseille, occupée à l'origine par dockers et rapatriés d'Algérie arrivés dans les années 1960, aurait pu deviner chez ce garçon d'une famille de cinq enfants, aux parents originaires de Kabylie, un homme qui marquerait l'histoire du football ?
Sa vie a basculé un soir de 12 juillet 1998, à 26 ans, quand deux buts de la tête ont porté l'équipe de France sur le toit du monde (3-0 face au Brésil). Il devenait "Zizou", idole d'une foule en liesse sur les Champs-Élysées.
Comme tous les grands champions, il connaît l'ivresse de la victoire et l'amertume des défaites. La plus cruelle vient d'une autre finale de Coupe de monde, en 2006, quand un coup de boule sur le torse de Marco Materazzi scelle la fin de sa carrière de joueur sur une exclusion. Et signe la défaite de la France aux tirs au but contre l'Italie (1-1 a.p.; 5 t.a.b à 3).
Zidane, de Turin à Milan
Dix ans plus tard, à Milan, il gagne encore un titre majeur, la C1, dans un costume d'entraîneur dont les coutures craquent parfois -littéralement- quand le corps du joueur vibre aux courses de ceux qu'il entraîne désormais.
Il faudra donc faire une place dans l'armoire à trophée déjà bien garnie par un joueur formé à l'AS Cannes, mûri à Bordeaux, avant de crever l'écran à la Juventus et au Real Madrid. Sous le maillot du club madrilène, il avait déjà gagné la Ligue des champions en 2002 avec en finale une volée venue d'ailleurs, toujours considérée comme un des plus beaux buts de l'histoire du foot moderne (succès à Glasgow sur le Bayer Leverkusen 2 à 1).
Zidane sacré comme entraîneur à Milan, c'est un sacré clin d'oeil de l'histoire. Car c'est en Italie, à Turin, qu'il a compris le très haut niveau sous le maillot de la Juve (1996-2001), ère qui correspond à la Coupe du monde 1998, au Ballon d'Or 1998 et à l'Euro-2000.
De cet âge d'or à aujourd'hui, "Zizou" n'a pas vraiment changé physiquement, si ce n'est un crâne rasé pour gommer la calvitie naissante. Ce qui est nouveau, c'est la communication. C'était le point faible du joueur, taiseux, au caractère effacé devant les micros.
Image et communication
Coach "ZZ" maîtrise tous les exercices médiatiques. Lors de son intronisation comme entraîneur du Real, il donne une leçon en terme d'image. Il pose tout sourire, décontracté, aux côtés de sa femme Véronique et de ses quatre fils, qui jouent tous au football, dont l’aîné appelé Enzo en hommage à Francescoli, joueur et idole de jeunesse de son père. C'est un coup gagnant pour le message: le Real Madrid est un club familial et Zidane est là pour tourner la page austère de son prédécesseur, Rafael Benitez.
À son arrivée, les doutes l'accompagnaient. L'ancien meneur du Real (2001-2006) serait-il à la hauteur sur le banc du club le plus titré d'Europe et le plus riche du monde ? La réponse, avec ce titre européen, est oui. C'est un derby perdu contre l'"Atleti" le 27 février (1-0) qui avait relégué le Real à 12 longueurs derrière le leader barcelonais et fait dire à Zidane, dépité : "La Liga est terminée". Le Real a fini deuxième d'Espagne derrière le Barça, mais premier d'Europe.
Plus que par ses innovations tactiques, l'entraîneur Zidane a impressionné par sa capacité à remobiliser un groupe humilié par le Barça (4-0) dans le clasico en novembre. "Je ne veux pas faire taire les sceptiques, je dis juste que j'ai toujours été un compétiteur", avait lancé récemment "Zizou". Compétiteur, mais gagneur aussi.
>>Le Real Madrid offre à Zidane une finale de rêve
L'entraîneur du Real Madrid, Zinédine Zidane, avec le trophée de la Ligue des champions, le 28 mai 2016 à San Siro. Photo : AFP/VNA/CVN |
Zidane devient aussi le deuxième entraîneur français, après Helenio Herrera en 1964 (argentin naturalisé français) à soulever l'épreuve reine en club. Qui aurait pu prédire un tel destin en voyant le jeune "Yazid", comme l'appellent ses proches, pousser ses premiers ballons au pied des immeubles de la Castellane ?
Qui, dans cette cité de Marseille, occupée à l'origine par dockers et rapatriés d'Algérie arrivés dans les années 1960, aurait pu deviner chez ce garçon d'une famille de cinq enfants, aux parents originaires de Kabylie, un homme qui marquerait l'histoire du football ?
Sa vie a basculé un soir de 12 juillet 1998, à 26 ans, quand deux buts de la tête ont porté l'équipe de France sur le toit du monde (3-0 face au Brésil). Il devenait "Zizou", idole d'une foule en liesse sur les Champs-Élysées.
Comme tous les grands champions, il connaît l'ivresse de la victoire et l'amertume des défaites. La plus cruelle vient d'une autre finale de Coupe de monde, en 2006, quand un coup de boule sur le torse de Marco Materazzi scelle la fin de sa carrière de joueur sur une exclusion. Et signe la défaite de la France aux tirs au but contre l'Italie (1-1 a.p.; 5 t.a.b à 3).
Zidane, de Turin à Milan
Dix ans plus tard, à Milan, il gagne encore un titre majeur, la C1, dans un costume d'entraîneur dont les coutures craquent parfois -littéralement- quand le corps du joueur vibre aux courses de ceux qu'il entraîne désormais.
Il faudra donc faire une place dans l'armoire à trophée déjà bien garnie par un joueur formé à l'AS Cannes, mûri à Bordeaux, avant de crever l'écran à la Juventus et au Real Madrid. Sous le maillot du club madrilène, il avait déjà gagné la Ligue des champions en 2002 avec en finale une volée venue d'ailleurs, toujours considérée comme un des plus beaux buts de l'histoire du foot moderne (succès à Glasgow sur le Bayer Leverkusen 2 à 1).
Zidane sacré comme entraîneur à Milan, c'est un sacré clin d'oeil de l'histoire. Car c'est en Italie, à Turin, qu'il a compris le très haut niveau sous le maillot de la Juve (1996-2001), ère qui correspond à la Coupe du monde 1998, au Ballon d'Or 1998 et à l'Euro-2000.
De cet âge d'or à aujourd'hui, "Zizou" n'a pas vraiment changé physiquement, si ce n'est un crâne rasé pour gommer la calvitie naissante. Ce qui est nouveau, c'est la communication. C'était le point faible du joueur, taiseux, au caractère effacé devant les micros.
Image et communication
Zidane félicite Cristiano Ronaldo, à l'issue de la finale remportée face à l'Atletico, le 28 mai 2016 à San Siro. Photo : AFP/VNA/CVN |
À son arrivée, les doutes l'accompagnaient. L'ancien meneur du Real (2001-2006) serait-il à la hauteur sur le banc du club le plus titré d'Europe et le plus riche du monde ? La réponse, avec ce titre européen, est oui. C'est un derby perdu contre l'"Atleti" le 27 février (1-0) qui avait relégué le Real à 12 longueurs derrière le leader barcelonais et fait dire à Zidane, dépité : "La Liga est terminée". Le Real a fini deuxième d'Espagne derrière le Barça, mais premier d'Europe.
Plus que par ses innovations tactiques, l'entraîneur Zidane a impressionné par sa capacité à remobiliser un groupe humilié par le Barça (4-0) dans le clasico en novembre. "Je ne veux pas faire taire les sceptiques, je dis juste que j'ai toujours été un compétiteur", avait lancé récemment "Zizou". Compétiteur, mais gagneur aussi.
AFP/VNA/CVN